dimanche 14 septembre 2008

Lune de miel

Par Florence
« Il arrive que deux âmes se rencontrent pour n'en former plus qu'une. Elles dépendent alors à jamais l'une de l'autre. Elles sont indissociables et n'auront de cesse de se retrouver, de vie en vie. Si au cours d'une de ces existences terrestres une moitié venait à se dissocier de l'autre, à rompre le serment qui les lie, les deux âmes s'éteindraient aussitôt. L'une ne peut continuer son voyage sans l'autre. »Marc Lévy



Nous venions de fouler pour la première fois le sol de l'endroit qui allait abriter les souvenirs les plus merveilleux et intenses que je n'ai vécu en près de cent années d'existence. Je ne parvenais pas encore à assimiler ce qui venait de se dérouler ces dernières heures. A peine quelques jours plus tôt, je me trouvais dans le lit de ma bien aimée et voilà que je pouvais désormais dire que celle-ci était ma femme, Madame Cullen. S'il m'avait encore été donné la possibilité de dormir et par conséquent de rêver, j'aurais été capable de dire que tout ce que je venais de vivre n'avait été qu'un songe tant le bonheur qui m'envahissait en cet instant semblait irréel. Je devais avouer que ma condition de vampire n'était pas une chose qui me ravissait et j'aurais donné tout ce que je possédais pour pouvoir, un jour, redevenir un être humain ordinaire et mortel. Cependant, j'avais assez de recul désormais pour comprendre que l'ensemble des événements pénibles que j'avais vécu depuis ma transformation m'avaient conduit à cet instant, dans cette maison avec cette femme, ma femme, et je ne pouvais qu'être heureux de les avoir vécu.
Sortant de mes pensées, je posais tendrement les yeux sur Bella. Elle ne cessait de jeter des coups d'œil sur les choses qui l'entouraient et semblait ravie de ce qu'elle découvrait. Je fus heureux de la voir si comblée en cet instant. Une ombre s'inscrivait pourtant devant ce parfait tableau: j'avais fait à Bella une promesse que je me devais de tenir. J'avais juré qu'après l'avoir épousé et avant de la transformer, je tenterais d'avoir des relations avec elle. Je rejetais l'idée de lui faire le moindre mal et j'avais conscience - plus qu'elle d'ailleurs - que j'étais susceptible de la blesser... ou pire. Je ne voulais pas qu'un drame vienne troubler notre bonheur idyllique mais je devais admettre que moi aussi, au fond de mon être, j'avais envie de vivre cela. J'avais tenté de me persuader que j'étais en mesure de contrôler mes pulsions et je savais que je ne cesserai pas un seul instant de me concentrer sur mon objectif qui était de la combler sans lui faire le moindre mal. Cependant, une part de moi me soufflait que j'avais inventé ces arguments dans l'unique but de satisfaire, une fois de plus, mon égoïsme. Je me résolu toutefois à prendre les choses en main. Après avoir inutilement inspiré une goulée d'air sans que Bella ne s'en rende compte, je pris la parole :
- Je me demandais, si... d'abord... tu aimerais partager un bain de minuit avec moi ?
Mon timbre avait été hésitant et mes muscles se crispèrent lorsque mon cerveau assimila ce qui allait réellement se produire quand cette fille, qui était désormais mienne, allait me rejoindre dans l'eau chaude de la mer qui nous entourait. Une deuxième inspiration, plus profonde cette fois, me fût nécessaire pour reprendre mes esprits. Je ne voulais pas que Bella s'alarme en voyant mon expression et il était de mon devoir d'époux de la rassurer.
- L'eau sera bonne. La plage est de celles que tu apprécies.
En plongeant son regard dans le mien, elle semblait déterminée et ne paraissait pas craindre les événements qui allaient survenir. Pourtant, son cœur s'emballa très légèrement, trop légèrement pour que son corps d'humaine le ressente, et sa voix tremblait délicatement lorsqu'elle me répondit.
- C’à l'air sympa.
-Tu as sans doute envie de quelques minutes humaines... le voyage a été long.
Elle accepta ma proposition d'un timbre inquiet - peut être prenait-elle enfin conscience des événements dangereux qui allaient suivre si elle s'obstinait dans la résolution qu'elle avait prise. Avant de sortir de cette pièce pour laisser ma Bella un peu seule, je ne pus m'empêcher de l'embrasser, la toucher, la sentir délicatement. Je déposais un délicat baiser dans le creux de son cou, juste sous le lobe de son oreille. Son cœur réagit aussitôt à ce contact et se mit à battre la chamade. J'aimais énormément la sensation que créaient mes baisers sur elle et j'appréciais le fait que même après notre union, elle restait sensible à mes caresses. Je ne pus m'empêcher de rire en sentant son corps réagir à mon contact - Bella resterait toujours beaucoup trop sensible mais cela m'enchantait. Il fallait pourtant qu'elle se rende compte du lien nouveau qui nous unissait.
- Ne soyez pas trop longue, madame Cullen.
Elle réagit immédiatement en entendant ce nouveau nom - décidemment, les réactions de Bella ne me décevraient jamais... Un sourire se dessina sur mes lèvres tandis que celles-ci glissaient doucement vers les épaules de mon épouse mais je me devais d'interrompre ce moment afin de laisser à Bella un peu de temps avec elle-même.
- Je t'attends dans l'eau.
Je me hâtais de sortir de cette chambre pour permettre à Bella de vaquer à ses occupations humaines sans qu'elle ne sente le poids de ma présence autour d'elle. Avant d'ouvrir à la volée la grande baie vitrée qui donnait sur la plage de l'île d'Esmé, je retirais ma chemise. Je souhaitais que Bella comprenne clairement que je n'allais pas me dérober ce soir, même si elle m'avait déjà vu torse nu à de nombreuses reprises. Mes pas foulèrent rapidement le sable immaculé tandis que je m'afférais à enlever le reste de ma tenue. Bien que l'air chaud qui frappa ma peau n'eut aucun effet sur ma personne, je souris tendrement en imaginant Bella mettre le nez dehors : elle aimait la chaleur par dessus tout et je voyais déjà ses yeux se clorent au contact de cette atmosphère qui lui procurerait un bien être soudain. Après avoir jeté les vêtements qui m'encombraient les mains, je plongeais mon corps dans l'eau de cette mer. Cette dernière était chaude et empêcherait que Bella ne frissonne à mon contact - autant ne pas rendre cet instant encore plus inconfortable...
Une fois mon corps entièrement plongé dans l'eau, il me fallait me concentrer sur les événements qui allaient suivre. Je fermais mes yeux afin de repenser aux paroles de mes frères et de Carlisle lorsque je leur avais posé des questions sur ce sujet. Bien évidemment, ils avaient tous tenté de me rassurer. Carlisle, en parfait père qu'il était, m'avait de nouveau affirmé toute sa confiance, confiance dont je me devais d'être digne. " Tu as toujours fait preuve d'une maîtrise impressionnante depuis que tu fréquentes Bella. Je sais que tu parviendras à te contrôler " m'avait-il affirmé. Jasper avait quant à lui soutenu que cette expérience était magique, intense même si j'avais conscience des réserves qu'il n'avait pas exprimé à haute voix. J'avais entendu les réflexions de son esprit à cet instant : " Son sang va affluer dans toutes les parties de son corps. Celui-ci va se réchauffer et devenir encore plus appétissant à mesure que son odeur va devenir irrésistible. Et, à ce moment là, il sera très difficile de se contrôler ". J'avais alors cessé de l'écouter. J'avais conscience que tout cela était vrai et, par conséquent, il n'était pas nécessaire de me perturber d'avantage en soulignant ces détails. J'avais fait une promesse à la femme que j'aimais, je me devais de respecter mon engagement et - bien que cette pensée soit révélatrice de mon égoïsme - j'avais également très envie de vivre cet instant avec elle. J'avais par conséquent besoin que Jasper me rassure et non qu'il me déroute d'avantage. Quant à Emmett, il m'avait énoncé quelques blagues vulgaires dont lui seul avait le secret avant de m'assurer de sa confiance... et de me taper l'épaule en disant " Tu vas enfin tirer ton coup mon vieux. Déstresse! ".
Et Jacob... Sa réaction m'avait beaucoup plus déboussolé que je ne l'avais laissé paraître. Lorsque Bella lui avait annoncé que nous allions partager une vraie lune de miel, elle et moi, il m'avait menacé de mort et s'était tellement énervé qu'il n'avait pas pu résister et s'était transformé en loup. J'avais conscience que Jacob n'était pas l'être le plus impartial que je puisse trouver mais je ne cessais de lui trouver des excuses pour justifier son attitude. Il aimait Bella, cela était indiscutable, et il ne souhaitait que son bonheur. Il avait également peur pour elle, peur que je ne la blesse, que je ne la tue... et il avait raison. Au moment où Alice m'avait enlevé Bella dans le but de lui faire enfiler - plus ou moins de force selon la résistance de mon amoureuse – sa tenue de voyage, j'avais pu échanger quelques mots avec Carlisle à propos de cet incident. " Cesse de te tourmenter Edward. Vous avez déjà vécu tant de moments intimes qui semblaient dangereux pour un œil externe sans qu'aucun désagrément n'ait lieu. Pense à cela et aie confiance en toi. Aie confiance en vous ".
J'émergeais alors de l'eau tiède de cette mer. Celle-ci m'arrivait désormais jusqu'à la taille et, en rouvrant mes paupières, je me perdis dans la contemplation de la lune. Il me semblait que ce décor était favorable à ma réflexion. Il est vrai que ma relation avec Bella n'avait pas toujours était facile. Elle n'avait d'ailleurs jamais été facile. Elle avait nécessité que je fasse preuve d'une maitrise complète de ma personne puisqu'elle, fragile et tendre humaine, en semblait incapable. Je me souvins de la première fois où j'avais passé la nuit à la regarder dormir. Cela avait été difficile pour moi de résister à son odeur, de résister à l'envie de la toucher, de la prendre dans mes bras, mais cela était également surmontable... La première fois que j'avais osé poser mes lèvres froides sur les siennes - difficile mais surmontable. La première fois que j'avais passée la nuit dans son lit à la regarder dormir, sa tête posée sur mon torse - difficile mais surmontable. J'étais parvenu à franchir graduellement toutes les étapes de notre relation et aujourd'hui allait être l'apogée de celle-ci. Cela allait être difficile, j'en étais conscient... et peut être insurmontable. Pourtant, lorsque j'y songeais, la seule chose qui avait été difficile à faire et que je n'étais pas parvenu à mener à bien avait été de la quitter. Cette nuit n'avait rien de comparable mais serais-je encore moi-même lors de ce moment si important et intense ? Je perçus alors le bruit de son pied qui entrait dans l'eau. Cela eut l'avantage de me faire sortir de mes sombres pensées. Mes pupilles se reconcentrèrent sur la lune et je m'aperçus que la place de celle-ci avait évolué. Bella avait dû passer un long moment à se préparer mais, perdu dans mes idées, je ne m'en étais guère rendu compte. Jusqu'à présent, au lieu de me détendre, je n'étais parvenu qu'à me faire douter de moi-même. Elle arriva à ma hauteur et, en voyant sa peau blanche si près de la mienne, je compris que je ne pourrais jamais douter de l'amour inconditionnel que je portais à cette frêle jeune fille et cet amour avait le pouvoir de vaincre tous les obstacles qui se dresseraient sur son chemin.
- Magnifique ! murmura-t-elle.
- Pas mal, répondis-je.
Je changeais ma position afin de lui faire face et de pouvoir enfin plonger mon regard dans le chocolat fondu de ses yeux. Elle ne bougea pas en me voyant me déplacer mais un timide sourire apparut sur ses lèvres lorsque mes doigts se mêlèrent aux siens sur la surface de l'eau.
- Je n'emploierais pas le mot magnifique. Pas quant tu es là, à soutenir la comparaison.
Elle sourit en m'entendant prononcer ces mots et, au fond de moi, j'étais persuadée qu'elle pensait que je n'étais pas totalement sincère et que je ne pouvais qu'être ébahit devant le paysage qui s'offrait à moi. Pourtant, elle se trompait lourdement. Rien au monde n'était plus beau à mes yeux que ce sourire, ces pommettes roses et cette silhouette filiforme. Doucement, elle sortit sa main de l'eau et la posa sur mon torse, à l'endroit même où mon cœur mort se situait. Ma respiration se modifia et un tremblement parcouru mon échine. Ce contact réveilla une envie en moi que j'avais tenté de refouler de peur de blesser la femme que j'aimais.
- J'ai promis d'essayer. Si... si je fais quelque chose de mal, si je te blesse, tu dois aussitôt m'avertir.
Elle acquiesça sans tenter, pour une fois, de me contredire en prononçant certaines phrases réconfortantes telles que " J'ai confiance en toi " ou " Tout se passera bien ". Elle rapprocha nos corps nus et appuya sa tête contre ma poitrine. Le moment était parfait et la terre aurait pu cesser de tourner, je ne m'en serais guère aperçu. Néanmoins, l'échéance se rapprochait et brisait la magie du moment.
- N'aie pas peur, me souffla-t-elle, nous sommes faits l'un pour l'autre.
Cette phrase, destinée à me tranquilliser, était inédite. Je ne sais si c'est cette nouveauté ou simplement le fait que ces mots semblaient plus qu'évident mais la peur en moi diminua. Je savais désormais que j'étais incapable de faire le moindre mal à cet être car elle était plus que mon épouse : elle était ma moitié, une part de moi dont je ne pourrais jamais me séparer. Mes bras se refermèrent autour de ses hanches, sur sa peau si douce.
- A jamais, lui promis-je.
Je la força alors tendrement à éloigner son corps du mien et, après quelques secondes, mes lèvres se posèrent tendrement sur sa bouche. Elle répondit doucement à mon baiser : aucun de nous ne voulait précipiter les choses. Sa main libre fourragea dans mes cheveux tandis que la mienne caressait doucement sa colonne vertébrale. De mon autre main, mon pouce faisait des allers-retours sur le dos de sa main. Notre baiser dura quelques secondes pendant lesquelles le temps sembla s'être arrêté. Soudain, sa respiration se heurta et son rythme cardiaque s'accéléra. Sa main se fit plus violente alors qu'elle saisissait mon visage. Le moment n'était pas encore venu et je devais le lui faire comprendre sans l'attrister. Doucement, je mis fin à notre étreinte. Elle me lança un regard interrogatif et je ne pus m'empêcher de rire.
- Patiente encore un peu ma Bella. J'ai prévu quelque chose avant de...
Elle profita de cet instant de silence pour exprimer son mécontentement.
- Tu sais que je déteste les surprises Edward.
Elle paraissait vraiment en colère mais ses traits se détendirent lorsqu'elle me vit sourire en réponse à son énervement. Elle n'avait décidemment pas changé. Déjà au début de notre rencontre, ses crises de colère déclenchaient mon hilarité. Je la comparais alors à un chaton sans défense et inoffensif qui se révoltaient. Son énervement paraissait tout aussi insignifiant aujourd'hui.
- Ca ne durera pas très longtemps chérie. Nous devons juste nous rendre sur l'île voisine. Elle se situe à un peu plus d'un kilomètre au nord. La vois-tu ?
- Euh... Non, je suis navrée.
Ses yeux d'humaine n'étaient vraiment pas très performants mais j'avais conscience que l'obscurité ne rendait pas la chose aisée.
- Je suppose que tu es trop fatiguée pour nager, repris-je. Grimpe sur mon dos et ferme les yeux, nous serons là-bas en un clin d'œil.
Elle ne semblait pas très rassurée et j'étais convaincu que le souvenir de sa première balade dans la forêt sur mon dos n'était pas sans lien avec sa réaction. Elle n'avait jamais nagé avec moi mais, même si ma vitesse était supérieure à celle d'un humain, je nageais moins vite que je ne courais. Bella ne serait donc pas malade et aucune nausée ne viendrait troubler notre première nuit. Un signe de tête encourageant et un de mes sourires suffirent à la convaincre. Elle s'accrocha à mon cou et passa ses jambes autour de la taille. Le contact de sa peau sur la mienne me fit frissonner mais je ne m'attardais pas sur cette sensation.
Le chemin pour se rendre sur notre lieu de destination ne dura que quelques secondes et une fois posée par terre, Bella ne semblait pas souffrante. Elle tourna le dos à la mer dans le but de regarder la surprise que je lui avais préparé et qui était la cause de notre présence ici. Une tonnelle de grande taille en toile avait été mise en place. Une allée en bougies et en pétales de roses permettaient de se rendre jusqu'à celle-ci. Au centre de cet abri, une table avait été dressée pour Bella et les quelques accessoires dont j'avais besoin ce soir étaient présents. L'équipe de nettoyage avait respecté mes demandes et avait été, qui plus est, très ponctuel pour l'allumage des bougies et la mise en place du repas. Cet endroit me plaisait particulièrement mais je ne savais pas s'il en était de même pour Bella. Je ne parvenais pas à déchiffrer sa réaction puisqu'elle était toujours dos à moi.
- Je suis désolé, il ne s'agit pas d'une surprise spectaculaire, m'excusais-je tout en lui passant un peignoir en soie, plus par pudeur et confort que par réelle nécessité. Je voulais que l'on passe quelques minutes ensemble après notre arrivée.
- Tu plaisantes j'espère. Cet endroit est... magique.
Elle arborait un sourire éblouissant et dans ses yeux brillaient mille étoiles. Je fus soulagée de constater que ce petit changement dans son programme ne l'avait pas affecté outre mesure.
- Par contre, si tu m'as conduite ici pour me faire manger, reprit-elle en désignant la table, saches que je n'ai pas faim.
- Il y a tout ce que tu aimes ici. Rien de chaud bien sûr vu la température extérieure. Tu devrais te nourrir un peu Bella. A part ce que tu as grignoté dans l'avion, tu n'as rien avalé depuis la cérémonie. Tu vas être affamée demain matin.
Elle avait écouté mes arguments sans me contredire mais je voyais à ses traits qu'elle n'avalerait rien de ce que je lui offrirais ce soir. Qu'est ce que cette fille pouvait être butée lorsqu'elle le voulait.
- Autant passer immédiatement à la suite du programme alors... Je veux dire, repris-je en comprenant le double sens de mes paroles, à la suite du programme prévu sur cette île.
Si elle était déçue, elle n'en laissa rien paraître. Peut être se disait-elle, et à juste titre, que ses arguments n'y changeraient rien et qu'elle avait tout intérêt à me laisser rapidement mener à bien ce que j'avais prévu. Je la força doucement à s'installer sur la chaise préparée spécialement pour elle et elle fît ce que je lui demandais sans rechigner ou se plaindre. Pour ne pas la faire patienter plus que nécessaire, je m'afférais à préparer les derniers détails de ma surprise. Cela consistait en peu de chose : allumer la chaîne hi-fi à piles qui était présente et insérer à l'intérieure de celle-ci un compact disc. En une fraction de seconde, je me retrouvais assis aux pieds de Bella. La musique n'avait pas encore débutée et je pourrai à ma guise admirer l'expression de son visage lorsque celle-ci commencerait. Lorsque les premières notes jaillirent de l'appareil, les prunelles de mon amoureuse s'éclairèrent.
- C'est toi qui as composé ce morceau ?
Je hochais la tête et un radieux sourire apparut sur mes lèvres. Comme si nos corps étaient reliés, la bouche de Bella répondit immédiatement à ce signe et son visage se fendit en un sourire radieux. Tout en gardant cette expression ébahie, elle ferma lentement les yeux et se laissa bercer par le son de la musique. Pour ma part, je posa ma tête sur ses genoux et caressa ses mollets tout en réécoutant cet air que j'avais mis si peu de temps à composer. La première fois que je mettais décidé à composer une musique à Bella, j'avais été impressionnée par la rapidité avec laquelle j'avais réussi à l'écrire. Cet air été apparut dans ma tête, sans que je ne l'ai réellement voulu. Quand j'y réfléchissais, les musiques que je lui avais composées étaient à l'image de notre relation. Au début, cette dernière n'avait pas été évidente : l'amour que je portais à cette frêle humaine n'était en rien voulu, tout comme cette berceuse qui m'était apparue sans que je n'ai réellement cherché à l'écrire. De plus, mes doigts sur le piano avait été hésitants, cherchant plusieurs accords avant de trouver celui qui conviendrait parfaitement à l'esprit dans lequel je me trouvais. Notre amour avait été ainsi, au début, hésitant. J'ignorais jusqu'où je pouvais aller avec elle. Je m’interdisais de lui toucher la main... avant de voir que j'étais capable d'assouvir cette envie sans la blesser. Je me refusais à l'embrasser, jusqu'à ce que je cède à cette douce tentation. J'avançais à tâtons dans cette relation tout comme mes mains cherchant les notes adéquates sur les touches du piano.
Cette fois, les choses avaient été différentes. A l'instant même où j'avais eu l'idée de composer cette musique, celle-ci s'était imposée d'elle même à mon esprit, telle une évidence. Cette envie de faire naître un nouveau morceau m'était venue alors que je chantais une fois de plus sa berceuse à Bella. J'avais alors pensé que, pour notre première nuit différente à celle-ci, il serait nécessaire d'être plus imaginatif et inventif. Tout avait alors été très simple. La musique avait jaillit dans ma tête de façon parfaite et la retranscription sur le piano avait été des plus faciles.
- C'est magnifique, murmura-t-elle, les yeux toujours clos. Alors, c'est donc cela ?
- Quoi donc ?
- Notre nouvelle chanson ?
- En effet, cette chanson nous appartient mais je désirerai te demander une faveur... Contrairement à la berceuse, je souhaiterai que cet air reste entre nous, que nous ne le partagions avec personne.
- Je suis d'accord, bien entendu. J'ai tout de même le droit de conserver le CD j'espère.
- Non. C'est une musique spéciale voyage de noces. Le charme serait rompu si tu l'écoutais en dehors de cet endroit.
- Mais... Je vais l'oublier, plus tard, lorsque je ne serais plus humaine et que tout mon passé sera recouvert d'un voile.
- Ne t'inquiète pas, chérie. Si tu es sage, je te jouerai cette composition à chacun de nos anniversaires et à chaque fois que nous reviendrons sur cette île. Elle nous rappellera ainsi exclusivement les instants que nous aurons vécus ici.
Je releva ma tête de ses genoux et lui prit la main. Une chaleur émanait de celle-ci. Bella suivit mes mouvements et se leva. Nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et, comme si nos esprits étaient reliés, Bella comprit mon intention et passa sa main autour de mon cou pour m'offrir une danse. J'avais la prétention de croire que j'étais le seul homme à avoir pu calmer l'aversion de Bella pour la danse. Certes, elle n'était pas - et ne serait jamais - capable de mener à bien une chorégraphie sophistiquée mais elle était désormais douée pour suivre mes pas et m'offrir un slow. Elle appuya sa tête contre mon torse et nous nous laissâmes bercer par le son de la musique qui était le seul bruit qui nous entourait à l'exception des remous des vagues dans l'océan. La musique se termina rapidement - trop rapidement pour moi qui souhaitais avant tout ne pas précipiter les choses ce soir. Elle releva alors la tête et se dressa sur la pointe des pieds afin de s'élever à ma hauteur. Elle posa de touts petits baisers sur mon menton, ma pommette et mes lèvres avant de me demander d'un air gentiment accusateur :
- C'est fini pour les surprises ?
A court d'imagination, je n'avais rien prévu d'autres pour la distraire.
- Malheureusement oui. Bella, tu me promets que si je te fais le moindre mal...
- Arrête Edward, me coupa-t-elle en posant un doigt sur mes lèvres. Tout se passera parfaitement bien, rajouta-t-elle en se serrant contre moi.
- Tu es tellement douce et fragile, lui murmurais-je en l’enlaçant également.
- Tous les deux, nous ne sommes qu'un. Je t'aime.
Tout en l'embrassant, je la pris dans mes bras pour me diriger vers la mer. Je souhaitais qu'elle soit à l'aise et la chambre blanche était l'endroit idéal pour cela. Le trajet du retour fût beaucoup plus rapide à effectuer que celui de l'aller. Une sorte de pulsion était née en moi après avoir entendu la voix de ma femme prononcer ces derniers mots. J'avais envie d'elle, j'avais besoin d'elle et autant profiter de ces sensations qui faisaient rage en moi temps qu'il en était encore temps. Nos pieds touchèrent alors le sol de la chambre qui devait nous abriter cette nuit et tout ce qui suivit cet instant fût un ensemble de sensations toutes les plus intenses et euphorisantes les unes que les autres.

*
***

J'ignorais si je pouvais me réjouir de ce qui venait de se passer. Bella, qui dormait paisiblement dans mes bras, arborait un sourire béat et les seules paroles qu'elle avait prononcés dans son sommeil n'avaient été que des mots d'amour à mon intention. Une partie de moi jubilait face à ce que je venais de vivre alors que l'autre, celle qui n'était pas égoïste et avait conscience que l'intérêt de Bella passait avant le sien, me haïssait. Ce côté de ma personnalité prenait le dessus sur l'autre et, pour mon équilibre mental, je ne pouvais qu'en être heureux. J'avais toujours eu conscience que, depuis ma transformation, j'étais un monstre ignoble et sans cœur. Cette nuit me confirmait ce dont j'avais toujours été convaincu. Comment avais-je pu abandonner les intérêts de ma femme à mon plaisir en oubliant de prendre garde à chacun des gestes que je faisais. En cédant, j'avais été faible et je ne méritais pas l'amour que Bella me portait. Je ne méritais pas non plus d'entendre les mots d'amour qu'elle me murmurait durant son sommeil et je me détestais d'éprouver cette joie en les écoutant. Je ne savais pas encore quelle allait être la réaction de Bella en se découvrant. Elle avait toutes les raisons du monde de m'en vouloir de l'avoir blessé de la sorte. Pourtant j'étais convaincu qu'elle allait me pardonner, comme son sommeil sans cauchemar me le faisait croire. Néanmoins, je ne voulais pas de ce pardon facile. Je voulais mériter celui-ci et mériter de nouveau sa confiance. Après tout, j'avais failli la mordre ce qui, à mon humble avis, n'était pas quelque chose de pardonnable. De plus, l'indulgence qu'allait probablement m'offrir Bella allait réveiller la part égoïste de ma personnalité. Je ne voulais pas que celle-ci vive en moi mais comment la faire taire si toutes les actions ignobles que je réalisais se soldaient par un pardon ferme et définitif.
Mes doigts parcouraient la colonne vertébrale de Bella mais mes yeux ne pouvaient se poser sur son corps blessé. Sa respiration devenait de moins en moins profonde et de plus en plus hachée ce qui signifiait que son réveil n'allait pas tarder. Ma souffrance était donc loin d'être terminée et, après ce que je lui avais fait subir, je ne pouvais me souhaiter autre chose.
Enfin sortit de ses rêves, Bella serra son corps contre le mien et passa doucement ses bras autour de mon cou si bien que nous étions encore plus proche l'un de l'autre. Je continuais de caresser sa peau si douce en attendant que la sentence tombe, qu'un signe physique m'indique qu'elle souffrait. J'étais concentré sur sa respiration qui aurait forcément un raté si la douleur lancinante qu'elle devait subir arrivait. Pourtant, se fût son rire qui brisa le calme ambiant et me prit de court. J'ignorais la cause de son hilarité et j'eus une fraction de seconde peur pour sa santé mentale.
- Qu'y a-t-il de si drôle ? lui demandais-je.
Son estomac répondit à mon interrogation et un gargouillement sonore m'indiqua qu'elle avait faim. Cela semblait logique au regard de l'heure tardive à laquelle Bella venait de se réveiller et de son refus de se nourrir la veille.
- On n'échappe pas longtemps à sa condition d'humain.
Son rire argentin raisonnait dans la pièce et, même si je ne pouvais m'empêcher d'apprécier la résonnance de ce son, je n'avais pas le cœur à m'en délecter. Elle cessa brusquement de rire, sentant peut-être la rigidité de ma position et la morosité de mon humeur. Je sentis ses cheveux chatouiller mon torse alors qu'elle s'agitait. Fixant la toile du lit à baldaquin qui avait abrité notre nuit, je ne pouvais voir l'expression de son visage. Elle s'était désormais complètement redressée et, par l'immobilité soudaine de son corps, je déduisis qu'elle me regardait et avait découvert le malaise qui m'habitait. J'espérais qu'elle lirait la culpabilité sur mon visage même si je souhaitais également que mon repenti ne diminue en rien les remontrances qu'elle pourrait me faire.
- Edward, souffla-t-elle, la voix cassée probablement à cause de la douleur qu'elle ressentait, que se passe-t-il ?
Je mettais attendu à une fin de phrase quelque peu différente telle que " pourquoi m'as-tu fais cela ? " ou encore " mais qu'est ce qu'il t'a pris ? ". Cependant, l'interrogation qu'elle venait de prononcer me désarçonnait totalement et me mettait en colère. Comment pouvait-elle me demander cela ? Comment pouvait-elle faire pour laisser croire que rien ne s'était passé ?
- Parce que tu as besoin de poser la question ?
Ma voix avait été forte, brusque. J'avais rarement employé ce ton en m'adressant à elle et je savais que j'avais tord de lui parler de la sorte. Posant pour la première fois depuis son réveil mes yeux sur elle, je vis que Bella était plongée dans une réflexion profonde. Elle semblait également... triste ? J’étais sans nul doute la cause de cette tristesse et une boule se forma dans mon ventre en constatant cela. Des rides étaient apparues, une fois de plus, sur son front pale et j'avais besoin de savoir où ses réflexions la menaient.
- A quoi songes-tu ? soufflais-je, le timbre aussi calme et doux que j'en étais capable à cet instant.
- Tu es bouleversé. Je ne comprends pas. Ai-je...
Elle n'acheva pas sa phrase et celle-ci ne m'aidait pas à savoir ce qu'elle ressentait exactement. Je me décida donc à poser la question fatidique, bien que la réponse me terrifiait :
- As-tu très mal Bella ? Et épargne-moi les mensonges, je t'en prie.
Ses sourcils se froncèrent et l'incompréhension défigura ses traits.
- Mal ?
Je pris une profonde inspiration alors qu'elle pliait doucement ses bras, ses jambes, bougea ses épaules dans le but de comprendre pourquoi je lui avais posé une telle question. Une fois cette analyse effectuée, elle me fixa de nouveau et, dans ses prunelles, la tristesse semblait avoir laissé place à l'énervement et à la colère.
- Pourquoi sautes-tu à la conclusion que j'ai mal quelque part ? Je ne me suis jamais sentie aussi bien que maintenant.
- Arrête ! criais-je presque.
- Mais arrêter quoi ?
- De te comporter comme si je n'étais pas le monstre qui a accepté de t'infliger cela.
- Edward ! Ne redis jamais ça ! murmura-t-elle, sa douce voix chatouillant mes oreilles.
Je ne pouvais en supporter d'avantage. Comme je m'y étais attendu, Bella ne semblait pas m'en vouloir pour toutes les blessures que je lui avais infligées. Ce que je n'avais pas prévu, en revanche, était son refus catégorique d'accepter la vérité. Bella ne voulait pas admettre, malgré mes derniers actes, que j'étais un monstre indigne d'elle. Je ne parvenais plus à regarder les blessures qui ornaient son corps et défiguraient son visage. Par conséquent, je ferma les yeux.
- Regarde-toi Bella. Ensuite, ose me dire que je ne suis pas un monstre.
Je ne voyais pas ce qu'elle était en train de faire mais je la sentais s'agiter doucement à mes côtés.
- Pourquoi suis-je couverte de plumes ?
L'exaspération m'envahit face à son incompréhension en même temps qu'une vague de culpabilité déferla dans mon corps. Je revoyais la scène de la nuit. La femme que j'aimais été serrée contre moi et j'étais incapable de me retenir. Son odeur envahissait la pièce et embaumait l'air qui m'entourait. Comme la première fois où cette senteur avait pénétré mes narines, j'avais eu besoin de m'abreuver de son sang comme si cela était nécessaire à ma survie. A cet instant, je n'étais plus réellement conscient de mes actes et je m'approchais dangereusement des veines si appétissantes de son corps. Juste avant que je ne commette l'irréparable, Bella, dans un demi-souffle, me murmura qu'elle m'aimait. En une fraction de seconde, je me souvins de ce qui se passait et de la personne avec laquelle je me trouvais. Je ne pouvais tuer celle-ci car elle était la personne la plus importante de ma vie, celle sans qui je n'étais plus rien. Je bloquais alors ma respiration mais ne pus m'arrêter dans mon élan et mes dents acérées se plantèrent dans l'édredon qui se situait juste à côté de la tête de ma Bella.
La question que celle-ci venait de me poser me montrait qu'elle ne s'était aperçue de rien, trop occupée par ce que nous étions en train de vivre. Je n'avais pas envie de revenir immédiatement sur cet épisode de notre nuit. Je préférais qu'elle voit le résultat désastreux de celle-ci :
- J'ai mordu un oreiller. Ou deux. Mais je ne parle pas de cela.
- Tu... as mordu un oreiller ? Pourquoi donc ?
Elle continuait de s'attarder sur ce détail alors que l'évidence lui sautait aux yeux. Je pris son bras entre mes doigts et souleva celui-ci afin qu'elle puisse apercevoir les contusions qui l'ornait.
- Regarde, Bella ! Regarde !
Une expression de stupéfaction perça sur son visage et elle commença à analyser les bleus qui avaient pris place sur son corps. Elle posa ses doigts sur ces blessures. J'ignorais dans quel but mais je savais que cela ne pouvait être que douloureux. Un peu de glace apaiserait sans aucun doute ses élancements et je fis glisser mes doigts le long de son bras.
- Oh ! dit-elle dans un souffle.
Ses yeux étaient fixés sur ses plaies. Elle semblait réfléchir, sans doute aux raisons qui m'avaient poussé à la blesser.
- Je... je suis tellement désolé, Bella. J'aurais dû m'en douter. Je n'aurais pas... Je suis si navré que je n'ai pas les mots pour l'exprimer.
Je n'avais jamais ressenti une telle culpabilité. Même au moment où j'avais décidé de quitter Bella et que, à mon retour, j'avais appris à quel point elle avait souffert. A cette époque, la culpabilité m'avait rongé mais je savais que j'avais pris cette décision pour de bonnes raisons, pour protéger Bella. A l'inverse, les actes que j'avais commis cette nuit ne pouvaient être justifiés. Je posa mon bras sur mes yeux dans le but de ne plus voir l'expression choquée de Bella et, d'une certaine façon, pour tenter de ne plus voir la réalité. Pendant de longues secondes, elle resta là sans bouger probablement pour assimiler le fait que son mari, l'être en qui elle devait avoir le plus confiance, n'avait pas été capable de la protéger et l'avait même blessé. Je sentis alors un contact chaud effleurer mon bras. Cette chaleur venait des doigts de Bella et celle-ci tentait de m'enlever le bras de devant les yeux. Mais cela m'était impossible. Si j'en avais encore été capable, des larmes seraient montées dans mes yeux à cet instant.
- Edward, souffla-t-elle tendrement.
Je savais ce qu'elle allait faire, j'avais conscience que lorsque Bella employait ce ton, c'est qu'elle tentait de me consoler, de m'apaiser. Pourtant, j'avais vu sa stupéfaction à la découverte de ses bleus alors qu'elle se demandait comment j'avais pu lui infliger cela. Comment pouvait-elle désormais tenter d'apaiser ma conscience ?
- Edward ? reprit-elle. Moi, je ne suis pas désolée, Edward. Je suis... je n'arrive même pas à le formuler. Je suis tellement comblée ! Et encore, le mot est faible. Ne sois pas fâché. Vraiment. Franchement, je vais...
J'avais donc visé juste. Une fois de plus, l'être adorable qui était à mes côtés faisait passer mes intérêts avant les siens. J'étais incapable d'en supporter d'avantage. J'aurais préféré qu'elle pleure, qu'elle crie, qu'elle m'en veuille. Tout autre réaction était la bienvenue mais pas celle-ci.
- Stop ! Je ne veux pas entendre que tu vas bien. Si tu tiens à ma raison, ne me redis pas ça.
- Mais c'est vrai !
- Je t'en supplie Bella.
J'espérais qu'elle prendrait ma supplique en considération et qu'elle arrêterait son discours apaisant. Comme je m'y attendais, elle n'en fit rien.
- Non, Edward. Moi, je t'en supplie.
Un trémolo était apparut dans sa voix. Sa main était toujours posée sur mon bras, comme si elle espérait que ce contact me ferait changer d'avis. Je lui fis de nouveau face afin de voir l'expression cause de ce raté dans sa voix.
- Ne me gâche pas ça. Je. Suis. Heureuse.
- J'ai déjà tout gâché.
- Tais-toi ! cria-t-elle. Bon dieu ! Pourquoi ne peux-tu pas lire dans mon esprit ? Ce mutisme mental est un sacré inconvénient !
Mes yeux s'écarquillèrent devant cette révélation. C'était bien la première fois que Bella souhaitait une telle chose.
- C'est nouveau, ça. Tu adores que je ne sois pas en mesure de deviner tes pensées.
- Pas aujourd'hui.
- Pourquoi ?
Cette fois, c'est elle qui semblait exaspérée par mon incompréhension. Il est vrai que c'était la première fois depuis notre rencontre que je ne la comprenais pas rien qu'en la regardant. Elle récupéra sa main qui avait glissé sur mon avant bras et la posa sur mon torse gelé. Le contact de sa peau me rappela des souvenirs nocturnes auxquels je m'interdisais de penser avec plaisir.
- Parce que ton angoisse serait inutile si tu pouvais voir ce que j'éprouve en ce moment. Enfin, il y a cinq minutes. J'étais parfaitement comblée, au nirvana. A présent je suis... furax, en fait.
Enfin une parole censée.
- Tu as raison d'être en colère après moi.
- Je le suis, tu es content ?
- Non. Je crois que rien ne pourra me satisfaire, aujourd'hui.
- Voilà qui me rend furieuse. Tu me gâtes mon plaisir, Edward !
Tout cela était réellement absurde. Quel plaisir pouvait-elle éprouver en cet instant ? Lorsqu'elle reprit la parole, sa voix s'était apaisée :
- Nous savions que cela serait risqué. Je croyais que c'était entendu. Par ailleurs... eh bien, ç'a été bien plus facile que ce que je prévoyais. Et ces bleus sont des broutilles. A mon avis, pour une première, nous nous sommes débrouillés comme des chefs, alors que nous allions vers l'inconnu. Avec un peu d'entrainement...
Mes yeux, qui étaient de nouveau posés sur le sommet du baldaquin se tournèrent brusquement vers Bella. Elle remarqua ce mouvement et cessa de parler. Pourtant, je savais que ma réaction était justifiée. Il était clairement impossible que nous retentions l'expérience et j'avais eu la naïveté de croire que, même si elle me pardonnait pour la nuit dernière, Bella ne voudrait plus être blessée de la sorte. J'avais encore tout faux.
- Franchement, Bella, tu avais deviné cela ? Que je te ferais du mal ? Avais-tu envisagé pire ? Considères-tu la chose comme un succès parce que tu es encore capable de marcher ? Pas d'os brisés, donc c'est une victoire ?
- J'ignorais à quoi m'attendre. La seule chose certaine, c'est que je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi merveilleux, parfait. Enfin, je ne sais pas comment ç'a été pour toi, mais moi, j'ai trouvé ça génial.
Elle avait baissé les yeux en me posant cette question indirecte. Il était impossible qu'une autre humaine sur cette terre soit assez altruiste pour penser à mon plaisir avant ses douleurs. Mon doigt se posa sous son menton mais elle refusa de relever les yeux.
- Tu t'inquiètes donc de cela ? De mon absence de plaisir ?
- J'ai conscience que ce n'est pas pareil, me répondit-elle, les yeux toujours fixés sur mon torse. Tu n'es pas humain. J'essayais juste de t'expliquer que, en tant qu'humaine, je n'imagine rien d'aussi bon.
Bella était tellement humaine. Comme tous les autres humains, elle avait besoin d'être constamment rassurée, même si elle ne s'en rendait pas toujours compte. Néanmoins, je n'avais pas imaginé qu'elle ait eu besoin d'être rassurée sur cela. Ma bouche se fendit d'un demi-sourire tandis qu'elle releva la tête pour plonger son regard dans le mien.
- J'ai l'impression que j'ai d'autres excuses à te présenter. Je n'aurais pas osé imaginer que tu puisses interpréter mon bouleversement après ce que je t'ai infligé hier comme... eh bien, comme si ça n'avait pas été la meilleure nuit de ma vie. Mais je m'interdis de l'envisager ainsi, pas quand tu...
- C'est vrai ? me coupa-t-elle. La meilleure ?
Ses yeux s'étaient soudainement éclairés et sa voix était beaucoup plus enjouée, comme à l'accoutumé. Si le reste de la situation n'avait pas été aussi tragique, j'aurais éclaté de rire face à ce changement brutal d'expression. Comme cela semblait important pour elle, je me devais, en ma qualité de mari, de la rassurer sur ce point.
- Après que toi et moi avons conclu notre accord, j'ai discuté avec Carlisle dans l'espoir qu'il saurait m'aider. Naturellement, il m'a prévenu que cela risquait d'être très dangereux pour toi. Mais il a eu foi en moi... une foi imméritée.
Sa bouche s'entrouvrit immédiatement. Je savais ce qu'elle allait dire, qu'elle allait une fois de plus nier cette évidence mais autant ne pas perdre de temps avec ces billevesées. Mon doigt se posa délicatement sur ses lèvres et elle referma la bouche, renonçant à prononcer le moindre mot.
- Je lui ai également demandé ce que j'allais éprouver... parce que je suis un vampire. Il m'a répondu que c'était une sensation très puissante, qui ne ressemblait à rien. Pour lui, l'amour physique n'est pas une chose à prendre à la légère. Vu nos tempéraments changeants, les émotions violentes peuvent nous altérer de façon permanente. Il m'a cependant conseillé de ne pas m'inquiéter de cela, que tu m'avais déjà complètement transformé.
Je ne pus m'empêcher de sourire en évoquant ce souvenir et, comme s'il déteignait sur le visage de Bella, ses lèvres se fendirent également. Elle semblait plus calme désormais, comme soulagée d'un poids.
- J'ai aussi parlé à mes frères. Ils ont évoqué un intense plaisir. En deuxième position après celui que procure le sang humain. Mais j'ai déjà goûté le tien, et aucun sang n'est aussi puissant que ça... Je ne crois pas que Jasper et Emmett se trompent. Juste que, pour nous, ç'a été différent. Plus fort.
- Oui, ç'a été plus fort. C'a été nous.
Elle avait raison, bien évidemment. Je ressentais la même chose qu'elle mais je ne pouvais ignorer le mauvais traitement que je lui avais fais subir.
- Cela n'enlève rien à mes torts. Même si ce que tu affirmes est vrai.
- Comment ça ? Tu crois que j'invente ? Pourquoi ferais-je un truc pareil ?
- Pour alléger ma conscience. Je ne peux pas ignorer l'évidence, Bella. Ni ta mauvaise habitude de vouloir m'innocenter quand je commets des erreurs.
Elle prit mon visage entre ses mains si bien que nos nez se touchaient presque. Dans cette position, j'avais l'impression qu'elle tentait de se faire obéir d'un enfant capricieux ou qu'elle voulait m'hypnotiser afin de faire rentrer cette information dans ma tête.
- Ecoute-moi, Edward Cullen. Je ne te raconte pas d'histoires pour que tu te sentes mieux, pigé ? Je ne savais même pas qu'il fallait te rassurer avant de comprendre que tu étais mal. Je n'ai jamais été aussi heureuse de ma vie, même le jour où tu as décidé que tu m'aimais trop pour me tuer, même le matin où je me suis réveillée pour découvrir que tu m'attendais... même lorsque j'ai entendu ta voix dans le studio de danse (je détestais réellement l'entendre évoquer ce souvenir. N'en avait-elle aucun autre à me soumettre ?) ni quand tu as dit "oui" et que j'ai compris que tu étais mien pour toujours. Voilà les moments les plus heureux de mon existence, or la nuit que nous venons de vivre est encore mieux. Alors, fais avec et cesse de te torturer !
De nouvelles rides étaient apparues sur son front. Je ne voulais pas qu'elle soit contrariée de la sorte.
- Je te rends malheureuse, en ce moment. Je n'ai pas envie de te rendre malheureuse.
- Alors ne le soit pas toi-même. C'est le seul truc qui cloche, là.
Elle paraissait réellement triste en cet instant. Il est vrai que, maintenant qu'elle avait compris mon désarroi et qu'elle m'avait pardonnée - un peu trop facilement néanmoins - il était inutile de gâcher le reste de notre séjour à cause de cette expérience qui avait mal fini. En tout état de cause, il était impossible de revenir en arrière.
- Tu as raison. Le passé est le passé, je ne peux rien y changer. Inutile de laisser mon humeur gâcher la tienne. Je ferai tout ce que tu voudras pour que ton bonheur perdure.
Elle semblait surprise de me voir me pardonner si facilement. Je lui souris afin de lui prouver que, désormais, je passerais cet épisode sous silence.
- Tout ?
Je savais que cette question était lourde de sens. A cet instant, son ventre émit une contestation bruyante.
- Tu as faim, remarquais-je.
Pour le moment, je n'aurais pas à répondre à cette interrogation. Je savais que la réponse que je donnerais à Bella allait la contrarier. J'allais désormais m'afférer à lui faire passer un séjour unique et magnifique en m'abstenant toutefois de poser un peu trop longtemps mes mains brutales sur son corps si fragile.
Orthographe : 2 et 1
Respect des consignes : 1 et 1
Respect de l'histoire et du sujet : 5 et 4
Originalité : 6 et 6
Emotion : 2 et 2
Moyennes : 16 et 14
Total : 15
Commentaire de Keedie : Les - : Quelques fautes d’orthographe.
Les + : Tu as bien respecté l’œuvre et le sujet. C’est très jolie le coup de la musique et tout. C’est vraiment bien trouvé. Et tu décris bien le passage.
Commentaire de Cinderella : Beaucoup de fautes d'orthographe, qui n'empêchent pas une bonne lecture du texte. C'est une histoire originale, ou tu as su combler les manques de l'œuvre originale. Cependant, je n'ai pas été particulièrement émue par ton histoire, bien que ce soit très personnel comme notation.

La terrible douleur.

Par Valérie G

Je cours, je cours vite, de plus en plus vite, je ne doit pas me retourné, je ne doit pas retourné la voir, la prendre dans mes bras et lui dire que je l’aime.
Cette décision a été la plus dur à prendre depuis le début de ma longue vie, je sais que Bella va me détesté mais c’est pour son bien que j’ai fait ca.
La connaissant je vais devoir faire un petit détour pour prévenir Charlie.
Me voila sur le perron de chez eux, je prends la clé bien cacher, pour tout le monde sauf pour moi, je rentre je me dirige tout droit dans sa chambre je me saisi d’une feuille de papier et d’un stylo et je note en imitant l’écriture de ma Bella bien aimer : Suis partie en balade sur le sentier avec Edward. N’en ai pas pour longtemps. B. J’allai déposer la note sur la table de la cuisine, puis reparti en prenant bien soins de ne pas laisser de trace de mon passage.
Tout le long du chemin qui me reconduit à la villa je revoyais son si beau visage torturé par ce que je lui disais, je me demande encore comment j’ai bien pu ne pas craquer.
- Edward, me dit doucement Esmée, comment ca c’est passé avec Bella ?
- Ne t’inquiète plus pour elle Esmée, dit-je sans grand conviction, elle sent remettra très vite.
- Mon chéri…, tenta-elle de me consolée.
- Je t’ai dit que tout va bien maman, la coupais-je.
Puis je parti le plus vite possible dans ma chambre, mais hélas j’entendu ce que tout le monde pensait.
- Le pauvre chéri souffre le martyre, pensa Edmée.
- Si tu a besoin de parlé Edward, viens me voir, me dit Carlisle.
- Ne t’inquiète pas pour elle Edward, tout ira bien je te le promet, me jura Alice. Et je veillerais sur elle.
- NON, hurlais-je à l’ intention d’Alice.
- Ok, comme tu veut, pensa ma sœur.
- Ca va pas très fort pour lui, pensa Jasper.
- Ca y est il deviens fou, ricana Emmett.
- Un poix en moins sur la famille, pensa Rosalie, mais c’est bien triste qu’il ce mette dans un tel état pour une simple humaine.
Je ne supportais plus du tout de les entendre parler de moi comme ca, je ne supporte plus de les voir aussi malheur par ma faute, il faut que je fasse quelque chose pour changer cela.
Tout le monde préparait ces affaires pour le départ, qui était imminent, pendant que je rangeais tout mes CD je songeais a comment éviter de faire souffrir mes chère parents, car depuis un certain temps beaucoup de chose que je fais les font souffrir d’une façon ou d’une autre même si ils ne me le disent pas.
- Je suis un pro pour les faire souffrir ces dernier temps, songe ai-je.
Que devais-je faire pour ne plus les faire souffrir comme cela, de voir ma propre souffrance les ferais souffrir, surtout Esmée.
Tout en rangeant le CD de Debussy une idée me viens, il fallait que je parte, que je parte loin d’eux, pour ne plus les faire souffrir.
Je descendis au salon, et appela tout le monde pour une réunion de famille.
- Voila j’ai pris une grande décision, commençai-je.
- Nous t’écoutons Edward, me dit Carlisle.
- Ne fait pas ca Edward, pensa Alice, tu briseras le cœur d’Esmée.
Je fis comme si je ne l’avais pas entendu et je repris la parole.
- Vous aller tous partir chez Tanya comme cela était prévu, et moi je vais partir dans un endroit seul, dit-je sans osé les regardés.
- Comment ca tu va partir seul, me demanda Esmée la voix pleine de sanglot, ou vas-tu allé mon fils ?
- Je ne sais pas encore ou je vais aller mais j’ai besoin d’être seul, dit-je tout doucement.
- Sa ne sert a rien que tu pars Edward, pensa Carlisle, pense a Esmée.
- C’est bien pour ca que je pars, lui répondis-je.
Jasper, Emmett et Rosalie restèrent silencieux, mais les pensées de Rosalie me prouvaient que je faisais le bon choix, je ne peux plus les supportées plus longtemps.
- Arrête Rose, la grognais-je.
- Et du calme grand dadet, je n’ai rien dit, me répondit-elle sèchement.
- Tu na peut-être rien dis mais calme tes pensées car je vais m’énervée.
- Et du calme Edward, tu ne lui parle pas comme ca sinon ca va mal aller pour toi, me dit Emmett.
- Jasper !!!! dit Alice.
Et Jasper s’exécuta et l’atmosphère ce calma très rapidement.
- Comprenez-moi j’ai besoin de me retrouvé seul et de faire le point, et je ne serais pas de très bonne compagnie dans les temps à venir, tentais-je de leur expliquer.
- Nous comprenons tous très bien tes choix et les respectons, me dit Carlisle, et sache que si tu a besoin de quoi que ce soit nous seront la pour t’aider.
- Merci Carlisle.
- Quand compte tu partir, pensa Esmée.
- Je termine de faire mes bagage et je pars, lui répondis-je très simplement.
A peine ma phrases terminer elle me sauta dans les bras et me serra très fort contre elle.
- Tu vas beaucoup me manquer, me dit-elle.
- Toi aussi tu me manqueras énormément, mais ne t’inquiète pas je viendrais vous voir chez Tanya de temps en temps et je vous appellerais pour vous donner de mes nouvelles.
- J’y compte bien, me répondit-elle sur le ton maternel dont on ne peut résister.
Elle me lâcha et parti en vitesse dans sa chambre, Carlisle me tapa sur l’épaule avant d’aller rejoindre Esmée.
Rosalie parti dans le garage sans un mot, suivi de près par Emmett qui en passant a mon niveau me dit :
- A plus vieux frère, puis il parti d’un des ses fou rire tonitruant.
- Reviens-nous vite, pensa Jasper, tu nous manqueras.
Jasper parti rejoindre Rose et Emmett dans le garage, je restais seul avec Alice.
- Tu va me manquer énormément, et avec qui je vais bien pouvoir me mesurer aux échecs ? me demandât-elle de sa douce voix.
- Ne t’inquiète pas Alice je reviendrais vous voir de temps en temps et tu pourras toujours t’entrainer en attendant, ricanais-je.
Puis je parti terminer mes valises. Une fois mes bagages terminés je descendis pour partir.
En entrant dans le garage je vis mon petit comité de départ, tout le monde étais la pour me dire au revoir a part Rosalie, qui boudais encore dans un coin.
Je serrai tout le monde très fort dans mes bras et leur dit a tous.
- A très bientôt, vous allez beaucoup me manquez mais c’est indispensable.
- Nous le comprenons tous très bien, même Rosalie, j’en suis sur, me réconforta Carlisle.
Je mis mes bagages dans le coffre de ma Volvo et parti sans me retourner.
Je pris la direction du Sud, je n’avais aucune destination de précise en tête, il fallait juste que je m’éloigne le plus possible de Bella pour sa propre sécurité et j’essayais de me convaincre que c’était la meilleurs des solutions à prendre.
Mais j’avais beau me répété mainte et mainte fois cette phrases dans ma tête je n’avais qu’une seul et unique envie.
Je devais, non je voulais retourner a Forks, voir ma Bella, la prendre dans mes bras et lui dire que je l’aimais plus que tout. Mais pour son bien je me reteins de le faire.
Et soudain une idée me traversa l’esprit, pour éviter a Bella de nouveau ennuie je devais retrouver Victoria et l’anéantir.
Tel serais ma nouvelle mission pour protéger la femme que j’aime.
Orthographe : 3 et 0
Respect des consignes : 1 et 1
Respect de l'histoire et du sujet : 5 et 5
Originalité : 5 et 4
Emotion : 2.5 et 1
Moyennes : 16.5 et 11
Total : 13.75
Commentaire de Keedie : Les - : Une ou deux fautes d’orthographes.
Les + : C’est bien écrit. Ca respecte bien le sujet. Et c’est une bonne fiction même si elle ne va pas jusqu’au Volturis.
Commentaire de Cinderella : Trop de fautes d'orthographe et les mauvais temps sont utilisés, Il n'empeche que la lecture de ton texte est rapide, claire et sympa. L'idée du conseil de famille est pas mal, mais assez peu exploitée.

Après la rupture; point de vue d'Edward

Par Sandy V

Pourquoi est ce si dur d'oublier, je lui est dit que les vampires se laissaient facilement distraire, j'ai beau chercher je ne trouve pas d'occupation, à chaque fois que je ferme les yeux je ne voie qu'elle. Une partie de moi à essayer de croire au mensonge que je lui est dit, pourtant rien n'y fait je l'aime et l'aimerais toujours, j'oublie même des fois la raison de mon départ, un départ précipité.
J'avais l'impression que tout cela était il y a des mois, et pourtant une semaine, une seule, c'est écoulé depuis ma discutions avec ... Son prénom est trop dure à prononcer même dans ma tête et de l'entendre dans celle de ma famille est tout aussi difficile, il faudrait d'ailleurs que j'ai une petite conversation avec Alice, voir dans l'état ou je l'ai laissé est déjà dur à imaginer, mais de la voir dans c'est vision est encore pire, mon cœur qui ne bat plus depuis plus d'un siècle s'en tord pourtant de douleur .
Quand je repense à tout se que j'ai du lui dire, tout se que j'ai du faire avec ma famille, je ne sais pas si Rosalie me pardonnera un jour d'être partit de Forks, de lui avoir fait subir un nouveau déménagement, je n'aime pas non plus voir dans l'esprit de ma mère la peine que lui a infliger se nouveau départ, ainsi que celle qu'elle peut lire sur mon visage. Après l'avoir quitté, j'ai rejoint ma famille dans notre ancienne maison ou ils m'attendaient pour partir chez les Denali ou nous passerions quelques semaines:

_Nous pouvons partir avais-je décrété sur un ton neutre qui caché mal mon chagrin
_Alors tu l'as laissé, elle t'a cru d'après se que j'ai vu. Comment as-tu pu faire cela à Bella, Edward?
_Tu sais pourquoi je fais ça Alice lui avais-je murmuré bien que tout le monde nous entendait
_Je pense qu'il est l'heure de partir, allons y, avais annoncé Carlisle avant de monter dans ma Volvo.
_Est tu sur qu'elle se remettra? Oui allons y avais répondu joyeusement Alice malgré se qu'elle venait de pensait
_Oui avais-je fini par répond autant pour les pensées d'Alice que pour Carlisle
_Courage mon fils avait pensé Carlisle et Esmée à l'unisson
_Je prend le volant à la place de Rose et on fait la course jusque chez les Denali, qu'est ce que t'en pense petit frère? Avait pensé Emmett en imaginant déjà gagné se qui ne réussi pas à m'arracher l'ombre d'un sourire.

Tout cette semaine je l'avais passé dans le grenier de leur grande maison, ainsi que dans la prairie voisine, personne n'avais essayé de venir me déranger, enfin jusqu'à maintenant, ce petit lutin avait décidé de venir me changer les idées, comment pouvait-elle penser que je me laisserais si facilement distraire par elle, après tout même Emmett avait essayé le premier jour, mais il a vite changé d'avis en voyant que je ne réagissais pas.

_Ne me mord pas compris, je viens juste prendre de tes nouvelles, à tu parlé à l'un d'entre nous dernièrement ? Sais tu dans qu'elle état est Esmée à l'heure ou je te parle? Pensait ma sœur en me montrant tout se qui c'était passé durant cette longue et interminable semaine, quand on était vampire et donc qu'on ne dormais pas, il était difficile de se dire que demain serait meilleur, les jours étaient tous fait pareil après tout.

_Je sais, mais je ne tiens pas à rester près de vous alors que vous pensez tous à Bella, sauf peut-être Rosalie, quoi que ...
_Je pense souvent à elle sans vraiment le faire exprès, te souviens tu que nous l'aimons tous, elle était censé devenir ma meilleur ami et ta femme.
_Arrêtes de dire des bêtises lui avais-je dit calmement bien que je sentais la colère qui montait en moi.
_Je ne peux pas m'empêcher de la surveiller, tu sais tout comme moi qu'elle est un aimant à problème je préfère la garder à l'œil.
_Bella a juré, alors cesse de surveiller son futur, nous avons commis assez de dégâts avais je fini par lui répondre d'un ton qui ne lui laissé pas beaucoup le choix.
_Je ne te promets rien, mais je vais essayé, avait-elle dit avant de s'éloigner en courant de sa démarche dansante. Je ne t'embêterais plus promis

Je savais qu'elle ne tiendrais aucune de ses promesses mais au moins, je lui en avait toucher un mot, et je pense qu'elle en parlera au autre, une bonne chose de faite. Maintenant, il faut que je trouve de quoi m'occuper, m'empêcher de penser s'en arrêt à elle, la question est ... comment?
Peut-être que je pourrais chasser, sa m'occuperais un petit moment, bien que ce n'ai pas la solution du problème. Je préférais ne pas bouger pour le moment et continuer à penser à elle, puisque je suis condamné à souffrir autant le faire correctement. Je revoyais donc une journée que nous avions passer dans la clairière, une après-midi pour être plus exacte, se jour la elle avait enfin pu satisfaire sa curiosité, elle qui voulait tant savoir à quoi je pouvais bien ressembler à la lumière du soleil, je crois qu'elle n'avait pas était déçu, ensuite elle avait grimpé sur mon dos au retour alors que je courrais, elle avait même était malade, à cette pensée je me mis à sourire, se que je n'avais pas fait depuis bien longtemps.

Quelque jours plus tard, une semaine exactement, alors que je décidais d'aller chasser à cause de la soif qui me rongeait et rendait mes yeux si noirs, qu'ils en auraient fait frémir n'importe quel humain qui serait passer ici. Alice arrivait, encore elle, me voir et d'après ses pensées, elle désirait m'accompagnait, je lui avait donc dit dès son arrivé que je voulais bien à condition qu'elle m'épargne ses visions sur Bella, après un hochement de tête de sa part, nous partions.
J'avais réussi à attraper un ours, se qui avait réussi à me distraire le temps que cette animal soit vidé totalement de son sang. Alice avait jeté son dévolu sur un troupeau de cerfs dont elle avait attrapé le plus gros mâle.
Tout se passa très vite, alors qu'elle venait de finir son cerf, elle le laissa tomber puis se figea dans une position que je ne connaissais que trop bien, elle avait une vision. C'est alors que je la vis, que faisait elle dans cette endroit, elle n'avait rien à y faire, c'est ma clairière, qui lui à permit, je pensais qu'elle ne reviendrais plus jamais ici après ce qui c'était passer, elle c'est remise bien vite, après tout son compagnon est mort il y a à peine quelque mois. Je reconnaissais sa tignasse rousse, après tout, elle avait tenté de la tué avec ce blond, James. Soudain, la vision se modifia, elle n'était plus seule, que faisait -il la? Y avait-il une réunion de vampire à laquelle ma famille et moi n'étions pas convié? Je pouvais les voir, mais pas les entendre, comment cela ce fait-il? Toute ces questions auxquels je n'était même pas sur de pouvoir répondre un jour, me trottait dans la tête, Alice interrompis alors mes songes :

_Tu les a vu, comme moi, n'est ce pas?
_Oui, je l'ai est vu, mais pas entendu, je n'ai pas compris se qu'ils ont dit, pourquoi?
_Je pense qu'elle ne sait pas encore totalement ce qu'elle va lui dire, mais ... il me semble que son but est clair, c'est elle qu'ils veulent, j'ai réussi à lire son prénom sur les lèvres de Laurent, tu as vu les yeux de Laurent? Ils sont rouges, il n'a donc pas supporté son nouveaux régime alimentaire. En effet un peu avant que nous arrivions chez les Denali, Laurent avait prétexté aller voir des amis qu'il avait rencontrer avant de venir ici.
_Je ne l'ai pas remarqué, se n'est pas se que j'ai regardé, mais il me semble que ce n'est pas pour maintenant, peut-être pour dans quelque mois. Je ne pense pas que c'est important, nous devons la laisser tranquille, ils ne l'attaqueront pas quand ils seront que nous ne sommes plus las-bas.
_Nous devrions tout de même aller voir Carlisle, pour savoir se qu'il en pense.

Alors que nous rentrions pour la demeure des Denali, de nombreuses questions se bousculaient dans ma tête, une partie de moi ne voulait pas aller voir Carlisle mais partir retrouver Bella pour la protéger malgré tout se que je pouvais lui avoir fait, mais voulait-elle encore de moi après tout se que je lui avait dit? L'autre ne savait plus quoi penser, ni quoi faire, j'avais enfin trouver un moyen de m'occuper, enfin je l'espère. Soudain je pris une décision, je n'irais pas voir Carlisle, je ne lui expliquerais pas, ils ne seront pas pourquoi je part, sauf Alice, qui me verra.
En rentrant, je filais dans ma chambre, je devais faire mon bagage avant qu'Alice ne comprenne ce que je voulais faire, je ne retournerais pas à Forks, je n'irais pas voir Bella, je lui ferais payer à elle, qu'elle aille à Forks ou non, elle me le payera, je ne lui laisserais pas le temps d'y retourné de toute façon. ''Tu part alors? Va tu leur expliquer pourquoi ou dois-je le faire?'' me dit soudain Alice au pat de ma porte.
_Non je ne leur dirais pas, ça ne les concerne pas, je part un point c'est tout, dit à tout le monde que je l'ai aime quand il rentrerons de leurs chasses.
_Tu ne compte même pas leur dire au-revoir, tu es un lâche? Je ne savais pas que Bella avait aimé un lâche, elle qui te pensait brave et fort, tu ne fait que des bourdes depuis quelque temps, d'abord tu la quitte, maintenant tu nous quitte, bientôt tu va essayé de te tué, quoi que je suis sur que tu y a déjà pensé, n'est ce pas? Ressaisi-toi, Edward,maintenant!
_Tu as fini ton monologue lui répondis-je calme bien que je sentais la colère monter, ma décision est prise, je ne resterais pas, je ne tiens pas à vous faire subir mes humeurs.
_Tu n'étais déjà plus avec nous, tous cela te détruit et elle part la même occasion tu le sais très bien
_Non, hurlais-je, Bella finira par s'en remettre, par se faire consoler par Mike ou un autre, elle finira par s'en remettre et m'oublier, elle est persuader que je ne l'aime plus, pourquoi resterait-elle amoureuse de moi? Je part Alice et rien de se que tu ne me dira ne me fera changé d'avis.
(...)

_Que veux tu Alice, je souhaite rester seul, est ce que tu peux le comprendre? Lui dis-je, sur un ton neutre
_Tu ne veux pas savoir ou elle se trouve?
_Alice, je souhaite me débrouillé tout seul, je n'ai pas besoin de ton aide, au-revoir
_Tu nous manque à tous ...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, tout le monde me le disais quand je déniait bien décrocher. Plus de quatre mois se sont écoulés depuis que j'avais pris la décision de tué Victoria, de la traquer. Quatre mois que j'étais partit de la maison, enfin plus précisément de chez Tanya, chose qu'elle n'a pas apprécier, elle qui rêvait de nous voir un jour ensemble, j'étais parti une fois de plus sans qu'il ne se passe rien entre nous, je me demande bien quand elle finirais par comprendre. Bref, alors que j'étais partit de chez elle, je l'avais croiser à l'entrer de son salon, elle revenait d'une balade dans les bois, elle avait compris à mon visage qu'il ne fallait pas m'approcher, à moins peut-être de chercher l'heure de sa mort. Je ne lui avait adresse qu'un au-revoir, ce qu'elle répondis par ''Quoi?''. Bien sur elle ne comprendrais pas et j'espérais alors qu'Alice ne leur dirais rien de sa vision, qu'elle respecterais mon choix, mais ne savant pas sa décision, je préférais partir vite avant qu'elle ne raconte tout et qu'il décide de retournais à Forks pour la protéger. En pensant à cela j'avais ralentit, bien sur je me ressaisi et couru à ma Volvo.
D'après ce que je savais, Alice avait gardé sa vision pour elle, personne ne savait rien, même Jasper. La version officiel de mon départ était mon chagrin pour Bella, d'après Rosalie qui m'avait incendier au téléphone quelque temps après son retour de chasse, tout le monde était triste et elle ne comprenais pas pourquoi est ce qu'une humaine pouvait-elle être aussi importante pour nous, pour moi. Ses paroles ne m'avais pas plus et j'avais décidé de ne plus répondre à leur coups de fil, bien sur quand Alice voulait me parler, je pouvais ne pas lui répondre pendant 48 heures mais ne pas espérait être tranquille, jusqu'à ce que je réponde. Depuis tout se temps que j'avais passer loin de la maison, j'étais tournée la bas, deux mois au paravent pour que ma mère n'envoie pas mes frères me chercher, elle avait était heureuse de me revoir même si je ne suis rester que quelque heure, histoire de ne pas perdre sa trace. Il était dans une maison dans le nord, sur une montagne, dans l'état du Montana, j'avais pu y apercevoir tout le monde, sauf peut-être Rosalie qui ne me pardonner pas ce qui arriver à notre famille, elle m'insultait de l'étage, preuve qu'elle faisait encore attention à moi. Je me trouvais dans une ville qui me faisait souffrir, je n'avait jamais vécu ici dans le passé, pourtant je n'aimait pas me trouvais ici, c'est surement à cause d'une personne qui a passé son enfance, le début de son adolescence avant de venir à Forks, il a fallu que Victoria vienne à Phœnix, elle devait pourtant savoir que Bella était chez son père.
J'espérerais que cette fois, elle ne m'échapperait pas, c'est comme si, elle savait à chaque fois que j'arrivais, je ne la manquait jamais de beaucoup, une heure, voir deux, malheureusement elle était trop loin de moi pour que je puisse savoir ce qu'elle pensait et ce quel préparait. Je n'aurais jamais imaginé qu'elle réagisse comme cela après la mort de James, d'ailleurs je ne comprenais toujours pas pourquoi, même si je pense que j'aurais réagis comme elle, si se dernier avait réussi son coups en juin dernier.
Arrivais à l'entrée de la ville, je flairait son odeur, elle était forte, se qui voulait dire qu'elle n'était pas passé la il y a très longtemps, je suivis la trace, elle me mena dans différent endroit, puis elle se stoppa net devant une maison que j'avais déjà vu, pourtant cela faisait des années que je n'étais pas venu dans cette ville. Je reconnu cette battisse, je me souviens l'avoir vu dans les souvenirs de la mère de la fille qui m'ai le plus chère. Je me demandais s'il fallait que je rentre dedans, après tout, Victoria était peut-être entrée, il fallait donc que j'en est le cœur net.
Une petite clés était rangeait sous l'avant toit, bizarrement j'avais une impression de déjà vu, mais je ne voulais pas me souvenir, c'est bien trop douloureux. J'entrais directement dans un petit salon pas très coloré, ressemblant un peu à celui de Forks, non loin de la je pouvais voir une porte qui d'après moi devait donné dans la cuisine. J'avançais pour voir si j'avais eu raison, effectivement, mon intuition était la bonne. Au bout se trouver un escalier, peut-être que si je monte je trouverais l'odeur que j'étais venu chercher, même si il faut bien que je l'avoue, j'étais surtout curieux de voir son ancienne chambre, l'endroit ou elle habitait avant que je ne la connaisse. Je montais lentement l'escalier, j'avais peur de se que je trouverais une fois dans cette pièce. Un fois arrivais sur le palier, je trouvais trois portes surement la chambre, de Bella, celle de sa mère et une autre, comme la salle de bain. Je décidait d'entrer dans celle qui se trouvait à ma gauche. Bingo, c'était exactement se que je cherchais, sa chambre, malgré tout, il ne restait plus vraiment grand chose, un lit, une armoire et un bureau. Je trouvais aussi se que je cherchais, l'odeur de Victoria, point positif elle était bien venu dans cette ville, cette trace olfactive en était la preuve. Point négatif, cette trace avait était laissé il y a au moins trois heures, elle ne c'est contentais que de venir dans sa chambre, elle a du faire demis tour en voyant que Bella n'était pas venu ici depuis des mois. Je pense aussi qu'elle a du souffrir en rentrant ici en sachant que c'est un des dernier endroit ou James sont défunts compagnon était allé, je ne serais pas le seul à être de torturé cette visite.

Je décidais alors d'aller chasser, il fallait que je me change les idées, même si se ne serait que pour un cour instant, il fallait que je trouve un foret se qui risque d'être un peu dure dans le coin, peut-être que je pourrais aller dans le zoo le plus proche ou dans une réserve naturel, j'ai une envie de puma, je pense que manger de mon ''plat'' préféré me fera le plus grand bien.
J'étais en route pour manger, quand tout à coups je vis la vitesse à laquelle je roulais, sa me rappelait des souvenirs, si elle avait était la, elle aurait hurler, la seule chose qui pouvait la terrifier était ma conduite, c'est bien ce que je ne comprendrais jamais. J'arrivais à destination, j'allais enfin pouvoir m'occuper l'esprit.

_Tu l'a loupé n'est ce pas? Me dit ma sœur une nouvelle fois au téléphone
_Alice, laisse moi d'accord, je ne veux pas de ton aide, ni de celle de personne d'autre compris?
_Je veux juste t'aider, qui a t-il de mal las dedans?
_Je ne souhaite l'aide de personne alors laisse moi!

Je ne suis pas sur qu'elle est appréciée le fait que je lui est raccroche au nez une nouvelle fois, elle va surement vouloir me rappeler, mais je ne lui répondrais pas, sauf si bien sur il est arrivé quelque chose à un membre de ma famille, mais la elle viendra me le dire en face, enfin je l'espère. Je vais suivre Victoria, la suivre à la trace, la traquer mais sans ne plus m'arrêter. Je suppose qu'elle est partit pour Forks ou une ville qui lui est proche. Je me dirigeais donc une nouvelle fois vers l'ancienne maison de Bella, la ou la trace c'était arrêter, il faudra que je dise à Alice de venir chercher ma Volvo, je vais la laisser ici, espérons que personne ne revienne ici avant. Je retrouvais la trace de Victoria, elle se dirigeais bien du côté de Forks, il faut que je l'intercepte avant. Il ne faut en aucun cas que je rentre dans la ville, il faut que je reste dans les bois, dans la périphérie, je n'irais pas dans sa maison, je lui est promis que je la laisserais tranquille, il faut qu'elle est une chance de vivre normalement, qu'elle rencontre un autre homme, même si je ne peux pas me considérais comme un homme, mais passons, il faut qu'elle retombe amoureuse, je suis sur que c'est déjà le cas, après tout Mike, Tyler ou même Éric lui auront changer les idées, elle finira par se marier, si se n'est avec l'un des trois sa sera avec un autre qu'elle rencontrera à l'université, une université ensoleillé bien sur, bizarrement imaginé tout cela pour elle me fait souffrir. J'enviais l'homme qui pourra un jour l'épouser, je me souviens qu'un jour elle m'avais poser une question, elle voulait savoir si sa se faisait chez les vampires, qu'est ce que j'aimerais un jour pouvoir lui passer la bague au doigt, il faut que j'arrête je suis entrain de divaguer, c'est ce qui doit arriver, c'est ce qui arrive chez tout les êtres humains ou presque, je suis partit pour qu'elle est un avenir, il ne faut pas que je l'oublie.
Alors que je me battais avec moi même pour résister à l'envie d'aller la voir, juste pour savoir si elle allait bien, je sentie une odeur, son odeur, elle s'était dirigé vers le sud, je ne sais pas de quand date cette trace, elle n'est pas toute récente, mais je préfère la suivre plutôt que de retourner vers Forks et ses environs. La question est ou se dirige t-elle, ou plutôt ou était-elle aller. Je ne suis pas un expert en la matière je ne sais donc pas exactement à quand remonte cette trace. Peut-être que c'est un piège mais je ne pense pas que ce soit le cas, j'espère juste que je ne vais pas sortir du territoire Américain, enfin je verrais bien. En attendant que la trace me dirige vers la personne qui l'a émise, je décidais de revoir le visage de Bella, je voulais me souvenir d'elle, ne jamais l'oublier, bien sur je sais que je ne la reverrais jamais, ou du moins pas avant quelque décennie le temps qu'elle trouve chaussure à son pied, si ce n'est pas déjà fait. Je pense même qu'à leur qu'il est elle me déteste, ce qui ne peut qu'être bien d'ailleurs, enfin je pense, je n'en suis pas totalement sur.

Qu'est ce que je fais au Brésil? Telle est la question que je me suis posé depuis que je suis arrivé, j'ai perdu la notion des jours, je ne sais plus ou je suis, enfin pas exactement, je sais juste que je suis au sud du Brésil et qu'Alice m'a passait un coups de fil il n'y a pas très longtemps pour me dire qu'elle avait récupéré ma Volvo et qu'avec Jasper il était partit rendre visite à nos cousines. D'ailleurs je me demande bien se que peux faire ma famille à l'heure qu'il est, Rosalie doit surement s'occuper de sa voiture, peut-être même qu'Emmett l'aide, ma mère doit s'occuper d'une maison qu'elle rénove et mon père est soit entrain de lire dans son tout nouveaux bureau, soit il est à l'Hospital et s'occupe de ses patients.
Je me trouvais dans un grenier décrépit, au sommet d'une maison banale, à vrai dire je n'avais pas regarder à quoi elle ressemblait, j'étais bien trop occuper à suivre la trace de Victoria en pensant par la même occasion au visage de Bella et à tout se qui faisait son charme. La trace c'était arrêter ici, j'avais décidé de faire une pause, non parce que j'étais fatigué, un vampire ne s'épuise pas, mais simplement car je savais ou Victoria c'était rendu. Elle m'avait bien piéger et je pense qu'elle est retournais à Forks, je sais donc que si je sortais d'ici, que je me dirigeais vers mon ancienne maison, mes efforts seraient réduit à néant puisque je me retrouverais sans le faire réellement exprès dans la chambre de Bella à la regardé dormir, chose que je faisait très souvent au paravent. Bien sur elle pourrait se réveiller et me dire de partir ou alors elle se jetterais sur moi et je lui dirais que je l'ai toujours aimé. Je crois que je vais aller la voir, il le faut, je ne peux plus me passer d'elle.
Comment ai-je pu croire que je réussirais à me passer d'elle? Comment ai-je fais pour survivre? Alors que je commençais à me convaincre de retourné à son côtés, mon portable se mis à vibrer dans ma poche. Qui peut bien m'appeler? Se doit surement être Alice qui m'a vu retournais auprès de Bella et qui va me proposer de me chercher ici ou alors de prévenir la famille, retour pour Forks. Et bien non ce n'était pas elle c'était Rosalie, que me voulait-elle? Depuis quand est ce qu'elle m'appelais? C'est la seule qui ne c'est pas soucier de mon départ elle m'a juste insulté comme elle le faisait depuis que j'avais rencontrer Bella. Heureusement pour elle, j'étais de très bonne humeur, malgré cela le temps que je me décide à lui répondre elle avait raccrocher. Après tout si c'est important, elle me rappellera. Alors que je repartais dans mes songes en décidant de repartir pour Forks la semaine prochaine le temps de savoir quoi dire et faire, Rosalie me rappela, cette fois je décrocha à temps:

_Que veux-tu Rosalie? Lui dis-je sur un ton qui cacher mon semblant de bonne humeur
_Je me suis dis qu'il serait temps de prendre de tes nouvelles me dit-elle sur un ton faussement enjoué.
_Depuis quand te soucis tu des autres?
_Depuis de mon grand frère ne va pas bien, voyons.
_Serais-tu sortit de ton nombrilisme permanent? Lui dis-je en retenant un rire
_Si c'est ça je ne t'appellerais plus, mais je pensais que tu serais heureux de savoir que tu peux revenir à Forks
_Comment ça je peux revenir à Forks? A croire qu'elle avait lu dans mes pensées, peut-être avait-elle parlé avec Alice qui m'avait vu revenir à Forks.
_Oui tu peux retournais à Forks sans craindre de retombais sur elle, Alice y est d'ailleurs.
Avait-elle déménagé? Était-elle ... Je n'ose même pas envisager se cas, la bonne humeur dont je faisait preuve jusque la c'était envolé, mes chances de la revoir semblait compromise, mais je ne savais pas pourquoi.
_Pourquoi Rosalie, dit moi pourquoi!
_Edward je ne suis pas sensé le dire, j'ai promis à Alice et au autre que je garderais ça pour moi, mais il me semble que du doit savoir.
_Que dois-je savoir?
_-Elle est ... Edward, Bella est ...
_Bella est ... !
_Elle est morte, Alice la vue sauté d'une falaise, puis plus rien, elle ne voie plus rien la concernant, je .. je suis vraiment désolé Edward

Elle semblait vraiment sincère, étais-ce une blague, une très mauvaise blague ou se qu'elle disait était vrai, Bella était-elle vraiment morte? Je ne pouvais pas y croire elle m'avais promis de ne rien faire de stupide, sauter d'une falaise en faisait partit. Il fallait que j'en est le cœur nette, j'espérais réellement au fond de moi que ce n'étais qu'une blague, qu'elle m'avait menti. Je décidais donc d'appeler chez elle, je serais la vérité au près de son père, je n'aurais qu'a me faire passer pour Carlisle.
_Maison Swan me dit une voix masculine que je n'arrivais pas à reconnaitre
_C'est le docteur Carlisle Cullen dis en imitant parfaitement la voix de mon père, puis-je parler à Charlie?
_Il n'est pas la dit cette voix remplie de colère
_Ou se trouve-t-il ? Lui demandais-je sereinement sachant pourtant que je commençais à perdre patience
_Il est à l'enterrement...

Je lui raccrocher au nez ne voulant pas en entendre un mot de plus, je ne voulais pas savoir. Je voyais tout mes rêves s'effondrait, elle était bien morte, c'était la vérité, elle ne reviendra jamais, je ne la verrais jamais plus sourire, jamais plus rire, je ne pourrais plus jamais toucher sa peau si chaude ni plongeait mes yeux dans son regard chocolat. Soudain je me souviens d'une chose que je lui avait dit un peu avant son anniversaire, avant que tout ne soit fini, l'image de Roméo mourant pour Juliette m'avait alors fait réfléchir. Je me levais et me dirigeais vers la fenêtre et en sortit. Je suis tout de même comptant que Victoria ne la pas eu néanmoins, je sais n'ai plus qu'une solution. Je me dirigeais donc vers l'aéroport , je trouva une poubelle au passage ou je pu jeté mon portable pour être sur qu'Alice me laisse tranquille, qu'on me laisse mourir. Je ne tiens pas à rester quelque part sur cette terre alors que ma vie est morte, elle est morte. Je pris un billet pour ma destination finale, la ou je pourrais la rejoindre, l'Italie.
Orthographe : 1.5 et 0
Respect des consignes : 1 et 1
Respect de l'histoire et du sujet : 5 et 5
Originalité : 4 et 4
Emotion : 2 et 1
Moyennes : 13.5 et 11
Total : 12.25
Commentaire de Keedie : Les - : Quelques fautes d’orthographe et de grammaire. Ainsi que des fautes de conjugaison.
Les + : Tu as respecté l’œuvre, le sujet. Tu as bien développé la vie d’Edward après la rupture. Tu as bien décrit la traque de Vitoria. Ainsi que la souffrance d’Edward.
Commentaire de Cinderella : Beaucoup de fautes d'orthographe et de conjugaison, malgré que le sujet soit bien respecté, tu n'as vraiment fait preuve d'originalité dans ton texte.

« Au crépuscule de la vie »

Par Sandra V

Je laissais mon regard s’égarer au-delà des fenêtres ruisselantes de pluie, pensant qu’une fois encore j’avais oublié mon parapluie et que je serais trempée en rentrant à la maison. Quand on n’a pas de tête…
- Melle Juliard, jugez-vous inutile de recopier les références du prochain livre que nous étudierons. Ou peut être possédez-vous déjà cette édition?
- Heee je…
La sonnerie me sauva du regard réprobateur de Monsieur Bavlenski, mon professeur de littérature. Je recopiai à la hâte les références sur mon voisin, et sortit rapidement de la salle de classe. Une fois éloignée, je ralentis le pas. J’aimais lire et je m’étais inscrite au groupe de lecture en début d’année, mais M.Bavlenski avait le don de rendre ses cours soporifiques. Et maintenant que je m’étais engagée, je devrais y assister toute mon année de seconde.
- Bree! Attends-moi, t’es pressée de te faire mouillée ma parole!
Je me retournai pour attendre Simon qui s’élançait vers moi. Brun, les yeux noirs, avec une tête de plus que moi, il avait tout du garçon ténébreux qui faisait tourner la tête des filles. Il m’aurait intimidée s’il n’avait pas été mon meilleur ami depuis … toujours! Un grand sourire aux lèvres, il tenait à la main un parapluie.
- Çà te dit une petite place sous mon parapluie, tête en l’air!
Je lui lançai un de ces faux regards noirs dont il avait l’habitude quand il me taquinait, puis nous nous dirigeâmes ensemble vers la sortie.
- Alors ce cours de sciences s’était comment? lui demandai-je alors que nous sortions du lycée.
- Comme d’habitude. Et toi, ton cours de littérature?
- Oh comme d’habitude, répondis-je en soupirant. J’ai un livre à acheter, je vais devoir passer à la librairie avant de rentrer.
- Tu veux que je t’accompagne? me proposa-t-il.
- Non çà va aller.
Je savais qu’il était impatient de rentrer pour bosser sur la voiture qu’il pourrait bientôt conduire.
- Tu es sure?
- Mais oui, la librairie n’est pas loin de l’arrêt de bus, je ferais juste un petit détour.
Nous arrivions à l’arrêt où tous les soirs le bus nous ramenait chez nous, Simon, puis moi, deux arrêts plus loin.
- Prends le parapluie, tu en auras plus besoin que moi, dit-il en me le tendant.
- Merci, à demain alors.
Je laissai Simon attendre le bus qui devait arriver d’un instant à l’autre, et pris à droite. Évitant les flaques d’eau qui jonchaient le sol, j’atteignis un petit parc que je traversais pour rejoindre la librairie. Une sorte de raccourci!
Essuyant mes chaussures couvertes de boue, j’entrai à l‘intérieur, et me dirigeai vers le comptoir.
- Bonjour Bree. Comment vas-tu? Et ta mère, elle va bien? me demanda le libraire qui sortait de l’arrière boutique.
- Nous allons bien toutes les deux. Monsieur Buchenne auriez-vous …
Je sortis le papier que j’avais fourré à la hâte dans la poche de ma veste.
-… « Au crépuscule de la vie » d’Auguste Flebert.
Prenant le papier que je lui tendais, il vérifia les diverses références que j’avais recopiées.
- Oui, il doit y en avoir quelques exemplaires dans l’avant dernière rangée, je te laisse aller voir.
Il me rendit mon bout de papier chiffonné et je me dirigeai vers le fond de la boutique. Je connaissais bien les lieux, j’avais l’habitude de venir y acheter des livres, ou juste de venir flâner entre les étagères. Après quelques minutes, je trouvai ce que je cherchais et retournai payer le libraire.
Le parapluie à la main, je traversai de nouveau le parc d‘un pas rapide. La pluie s’était arrêtée mais le mauvais temps avait attirée la nuit avec un peu d’avance, et je ne voulais pas que ma mère ne me trouve pas à la maison en rentrant du travail. Elle qui s’inquiétait si facilement depuis que mon père l’avait quittée et était parti vivre à Sacramento.
Le parc était peu éclairé, mais je connaissais l’endroit comme ma poche pour m’y être promenée un nombre incalculable de fois avec Simon. Encore deux cents mètres et je serais à l’arrêt de bus.
C’est à ce moment que tout bascula pour moi. Certains racontent que l’on voit sa vie défilée devant ses yeux avant de mourir. Moi, je n’ai même pas eu le temps d’ouvrir la bouche pour crier. Tout ce dont je me souviens, c’est deux mains m’attrapant les bras en arrière avec une telle force que mes épaules ont du se défaire. Mais la douleur était ailleurs, dans mon cou, là où mon agresseur m’avait mordu. Mordu! Je délirais, on n’agressait pas les gens pour les mordre ensuite.
La douleur était telle que je n’arrivais plus à avoir une seule pensée cohérente. Un feu s’était allumé en moi et cette blessure infligée au cou en était le point de départ. Je voulais crier, pas pour alerter qui que se soit, je n’étais même plus capable de raisonner pour ma propre survie, je voulais juste crier, faire sortir cette fournaise qui s’immisçait dans toutes les moindres parcelles de mon corps.
Mais à peine j’ouvrais la bouche, qu’on me porta un coup si rude à la tête que mon crâne avait du se fendre en deux sous le choc. Le nez dans l’herbe, j’implorai l’inconscience de m’emporter. On m’attrapa alors les cheveux pour me retourner. Entrouvrant les yeux, j’aperçus un reflet roux puis le néant répondit à mes supplications

° ° °
Agonie
L‘endroit où j‘étais et depuis combien de temps j‘y étais, je l’ignorais. Mais ce dont j’étais sûre c’est que je ne faisais pas un cauchemar car la douleur m’ancrait à la réalité. Mon sang était un métal en fusion qui se répandait dans mon corps à chaque battement de mon cœur. J’étais allongée sur une sorte de table où l’on m’avait attaché les mains, ce qui n’était peut être pas une si mauvaise chose car mon corps était parcouru de spasmes si violents par moment que seules les sangles me permettaient de ne pas tomber.
Un goût de sang dans la bouche me fit penser que j’avais du me mordre pendant que je me tordais en tout sens. Mon corps ne m’appartenait plus, comme si la douleur on avait fait son jouet, je ne contrôlais plus rien. J’étais recroquevillée dans un coin de ma tête, suppliant pour que tout s’arrête, pour que quelqu’un m’assomme de nouveau.
Je n’avais plus aucune notion de temps, je restais là, les larmes s’ajoutant aux sillons de feu qui parcouraient mon corps. Brûlée vive comme les sorcières au bûcher, mon sang jouait le rôle de combustible et alimentait l’ardeur du feu un peu plus à chaque instant. Je pensais qu’il n’existait pas de douleur pire. Une fois de plus, je me trompais.
La lave qui remplaçait mon sang remonta mes bras et mes jambes, les délivrant ainsi de la torture. Je les sentais froids comme faisant partis d’un autre corps. Puis la douleur se concentra sur mon cœur qui tambourinait contre ma cage thoracique voulant échapper aux flammes dévastatrices qui l’enserraient. La douleur devint un seul point incandescent, mon cœur. Comme tiré vers le haut par une main invisible, mon corps se tordait selon un angle des moins naturels. Mes cris n’étaient plus qu’un bourdonnement dans ma bouche, mais ils résonnaient dans ma tête comme des échos de ma propre détresse. Mon cœur tressauta deux fois comme s’il avait manqué un pas, puis il retomba dans ma poitrine. Ce n’était désormais plus qu’un organe mort, présent mais inutile.
Je croyais mourir mais la douleur était morte avec mon cœur, et le contrôle de mon corps me revint peu à peu. La seule douleur que je ressentais à présent était une douleur nouvelle. Une douleur irritante qui flambait dans ma gorge. Alors dans un effort, j’ouvris les yeux.

° ° °
Renaissance
Le changement était bouleversant. Je n’avais jamais vu, senti, touché auparavant en comparaison. Je sentais dans les moindres détails cette odeur de sueur qui couvrait mon corps, les sangles qui maintenaient mes mains, mais qui me semblaient dorénavant beaucoup plus fragiles. Et surtout je voyais ces couleurs chatoyantes, cette foule de détails que ma vue m’avait jusqu’alors cachée. Je sentis également que je n’étais pas seule.L’inconnu s’approcha et se pencha vers moi. Apercevant son visage, j‘étouffai un cri. La trentaine, elle était d’une beauté surnaturelle. Sa peau blafarde, ses cheveux blonds tombant sur ses épaules masquaient en partie son visage, mais j’aperçus nettement ses deux prunelles d’un rouge flamboyant qui me fixaient.
- Calme-toi, je ne te veux aucun mal. Je m’appelle Katrine, dit-elle d’une voix douce dont je percevais toutes les tonalités. Je vais te détacher mais il faut que tu restes tranquille. Tu t’en sens capable?
L’inconnue, Katrine, ne semblait pas menaçante malgré ses deux pupilles rouges sang. Je hochais alors la tête pour lui faire comprendre que je ne ferais rien contre elle.
Elle détacha alors les sangles et m’aida à m’asseoir sur le bord de la table. Elle était douce dans ses gestes et je la sentais aussi peu sûre d’elle que moi. Tout mes sens étaient décuplés, l’environnement m’envoyait tellement d’informations à la fois que je me sentais agressée, comme s’il m’attaquait à coups de piques.
- Çà va aller, il faut du temps pour s’y habituer, mais çà ira mieux tu verras. Comment t’appelles-tu ?
Je n’avais émis que des cris pendant mon agonie, et les sons avaient du mal à se frayer un chemin à travers ma gorge.
- Bree … Ju…juliard. Où je suis?
- Pas très loin de Seattle, me répondit-elle. Comment te sens-tu? Quatre jours, la transformation a été longue.
La transformation?! J’avais l’impression d’être dans un film d’horreur où on m’aurait kidnapper pour pratiquer je ne sais quelle expérience sur moi.
- Quelle transformation? demandai-je. Pourquoi ma gorge me brûle t’elle tant, vous venez de dire que c’était fini.
- Tu as soif, ne t’inquiètes pas Riley ne devrait plus tarder à rentrer. Il croyait que tu ne tiendrais pas le choc, me répondit-elle sur le ton de la conversation.
Je ne comprenais rien, j’étais totalement paumée. Qui était ce Riley et que m’avait-il fait?! Devant mon expression, Katrine s’approcha de nouveau de moi, et me dit d’une voix qu’elle voulait rassurante:
- Excuse-moi Bree, je ne voulais pas te brusquer. Je sais que tu dois être totalement perdue, tout est si nouveau au début. Et puis tu es si jeune.
Même si la peur était toujours omniprésente, Katrine m’avait apaisée. Et je sentais une force nouvelle palpiter dans chacun de mes muscles.
Je sursautai lorsqu’une voix l’appela de l’autre côté de la porte. S’éloignant, elle se dirigea vers celle-ci.
- Non, ne me laisse pas, l’interpellai-je.
J’étais surprise par ma propre détresse.
- Ne t’inquiète pas Bree, je reviens, me dit-elle avec un sourire.
Par la porte restée à demi ouverte, la voix d’un homme s‘infiltra dans la pièce.
- Riley vient d‘arriver, la gamine est réveillée? demanda-t-il.
- Oui à l’instant.
- Dépêche toi de l’amener alors, si tu veux qu’il reste quelque chose à manger pour elle.
Les pas s’éloignaient, et Katrine revint dans la pièce.
- Bree, viens avec moi.
Elle me tendait la main. Je ne savais pas pourquoi mais j’avais confiance en elle. D’un mouvement souple, je sautai de la table et la rejoignis en deux enjambées. Mes jambes étaient si puissantes qu’elles me semblaient pouvoir courir sur des kilomètres.
- Oui, c’est déroutant n’est-ce pas? Mais ne t’inquiètes pas, comme tout le reste tu t’y habitueras.
Je pris la main douce et rassurante de Katrine et la laissait me guider au-delà de la porte.
Nous longeâmes un couloir jusqu’à une porte sur la gauche. De l’autre côté, il y avait d’autres personnes, j‘en étais persuadée. Katrine perçut mon malaise.
- Ne t’inquiètes pas je resterais avec toi.
Malgré la confiance que j‘avais en elle, le nœud que j’avais à l’estomac se serra un peu plus quand nous passâmes de l‘autre côté.
Cinq ou six personnes étaient là, avachis dans des fauteuils ou à même le sol. Certaines avaient l’air de s’être battues. Ils tournèrent le regard vers moi, me dévisageant, ou m’ignorant complètement. Katrine m’emmena de l’autre côté de la pièce, face à un homme qui me fixait depuis que j’avais franchi le seuil. Il était blond, un peu plus vieux que moi, et ces yeux étaient deux iris flamboyants. Un sourire flottait sur ses lèvres.
- Riley,… commença Katrine.
Il l’interrompit d’un geste de la main sans détacher son regard de moi.
- Comment t’apelles-tu?
- Bree, répondis-je d’une voix mal assurée. Où suis-je?
- Nous ne te ferons pas de mal ici, il suffit juste de suivre les règles, quant à l’endroit où tu es … nous verrons tout cela plus tard. Pour l’instant -il daigna enfin regarder Katrine- tu devrais aller manger. La chambre de George, vous serez tranquilles, précisa-t-il à l’adresse de Katrine. A plus tard Bree.
Sur ce, il se leva, et sortit à l’extérieur par une fenêtre ouverte. Katrine me tira par la main et reprenant le couloir d’où nous venions, elle s’arrêta devant une nouvelle porte. Ma gorge me brûla encore plus intensément, quelque chose derrière cette porte m’attirait irrésistiblement. Sentant la frénésie qui commençait à s’emparer de moi, Katrine s’adressa à moi.
- Bree -elle m’obligea à la regarder, sa voix me paraissait si lointaine- une fois dans cette pièce tu ne pourras plus rien contrôler, laisse l’instinct faire les choses, se sera plus … facile pour toi.
- Mais qu’est-ce que…
Mais elle avait déjà ouvert la porte et ma gorge se mit à brûler plus que jamais. La source de cet arôme qui m’enivrait était tout près de moi désormais. Traversant la pièce à toute vitesse, je me jetai en avant, oubliant le reste. Je m’abandonnai aux battements sourds d’un cœur résonnant à mes oreilles, à l’odeur électrisant tout mon corps. L’objet de ma convoitise était enfin à portée de ma bouche. Alors mes dents déchirèrent la peau et le goût métallique du sang se répandit en moi. Prise d’une telle frénésie, je ne pouvais plus m’arrêter, le sang chaud apaisant les brûlures de ma gorge. Une main se posa sur mon épaule. Je me calmai et lorsque j’eus absorbé tout le sang à ma disposition, je reculai d’un pas et m’assis par terre, rassasiée.
Plus de brûlures dans la gorge, juste quelques picotements. La sensation de bien-être était plaisante mais elle fut de courte durée. Relevant la tête, mes yeux se posèrent sur les restes de mon dîner. Une femme allongée sur le lit devant moi, une blessure béante au niveau du cou. Je l’avais vidée de son sang. Je l’avais tuée. Prise de panique, je voulais m’éloigner le plus possible de cette chambre. Katrine ne tenta pas de me retenir.
Une fois dans le couloir, je rejoignis la pièce où j’avais subi la torture du feu. La transformation comme l’avait justement dit Katrine. Qu’étais-je devenue? Je fermai la porte derrière moi et m’assis dans le coin opposé, la tête entre les genoux. Je me dégoûtais, j’avais bu du sang humain, j’étais une tueuse, j’étais un monstre.
Près d’une heure plus tard, Katrine réapparut dans la pièce, s’agenouillant devant moi, elle me serra dans ses bras. Je ne méritais pas cette attention. J’étais horrible et je voulais mourir.
- Relève toi maintenant Bree, tu as le droit à des explications, me dit Katrine en se levant.
Mon cerveau fonctionnait au ralenti et je la suivis docilement en dehors de la pièce. Elle m’emmena dans une petite chambre, puis me fit asseoir sur le lit. Me tournant le dos, elle sortit d’un tiroir, un miroir qu’elle me tendit.
D’une main tremblotante, je le levai vers moi. Ce ne pouvait être moi dans le miroir?! Et pourtant …
J’étais si différente, mes traits étaient plus fins, ce qui me rendait plus… belle, je crois que c’est le mot adéquat. Mes cheveux bruns tombaient sur mes épaules de chaque côté de ce joli visage. Le plus marquant étaient mes yeux. Je regardai Katrine puis mon reflet. Nous étions semblables désormais.
Katrine s’assit alors près de moi.
-Moi non plus, je n’ai pas choisi de devenir comme çà, comme toi elle m’a transformée, et m’a amenée ici. J’ai découvert ce que j’étais devenue avec la même horreur que toi il y a trois mois.
- Que sommes-nous au juste?
Je n’étais pas certaine de vouloir entendre la réponse, mais la vérité commençait à se frayer un chemin dans ma tête.
- Des vampires.

Katrine partagea avec moi tout ce qu’elle savait, tout ce qu’on lui avait dit ou qu’elle avait deviné. Nous étions des vampires, des nouveaux-nés qui plus est, et par conséquent instables. Il y avait donc fréquemment des émeutes dans le groupe. Elle ne savait pas qui commanditait tout çà, même si Riley était le leader du groupe, quelqu’un que lui seul connaissait lui donner des instructions. Et c’est cette même personne qui nous avait tous transformés.
- C’est une femme c’est tout ce qu’on sait, Riley nous interdit d’y penser. Il pense que nos esprits ne sont pas assez surs, me précisa Katrine.
J’appris également que nous étions installés dans une maison en retrait de Seattle, les propriétaires sûrement tués, nous étions désormais une vingtaine de vampires nouveaux-nés à se cacher ici.
- Riley rapporte régulièrement de quoi étancher notre soif, et il emmène parfois quelques-uns d’entre nous pour chasser. Mais ne t’inquiètes pas tu resteras ici avec moi. De toute façon çà ne devrait plus tarder.
- De quoi?
- Ce pour quoi nous avons été créés. Riley n’a pas donné de détails mais quelque chose se prépare, m’expliqua-t-elle.
Quelque chose se préparait et malgré moi j‘y participais. J’étais devenue un de ces monstres qui….
- Je ne veux plus faire de mal à personne! Quand j’ai bu son sang, cette personne n’était pas morte, j’ai entendu son cœur qui battait, et … çà m’a donné encore plus envie de l‘attaquer. Je veux plus jamais faire çà! m’écriai-je malgré moi.
La tête dans les mains, je m’efforçai de ne pas penser à cette femme allongée sur le lit, la femme que j’avais tuée.
- Je sais ce que tu ressens Bree, nous l’avons tous ressenti. Mais tu n’auras pas le choix, tu n’arriveras pas à résister. Je suis désolée.
Elle l’était vraiment, mais cela ne faisait que renforcer mon mal-être. J’aurais préféré mourir que de devenir ce monstre assoiffé de sang incapable de se contrôler. J’aurais tellement voulu mourir, ce soir-là, dans le parc.

° ° °
L’armée de nouveaux-nés
Les deux jours suivants, j‘apprenais de nouvelles choses sur la condition qui était désormais la mienne. Premièrement, les vampires ne dormaient pas. Je n’éprouvais jamais aucune fatigue, et ma force était sans égale. Deuxièment, Katrine avait raison, les bagarres étaient fréquentes entre nouveaux-nés. Nous restions souvent à l’écart, Katrine m’ayant fait une place dans sa chambre qu’elle partageait avec une autre vampire. Et troisièmement, Riley avait bien un plan en tête, ou tout du moins celle dont il recevait les ordres en avait un.
Il nous entraînait au combat, chaque jour, nous apprenant diverses techniques pour améliorer notre efficacité. Je n’aimais pas l’idée d’être enrôlée dans une sorte d’armée, mais Riley ne nous avait pas donné le choix.
Quant à la soif, Katrine avait vu juste, ma gorge me brûlait tous les jours un peu plus.
- Riley et les autres vont bientôt revenir avec de la nourriture, me disait-elle.
Je n’arrivais pas à me faire à l’idée que j’allais de nouveau tuer, que j‘étais devenue une de ces créatures de cauchemars. Je restais enfermée à ressasser les souvenirs qui m’apparaissaient lointains et flous désormais, ceux où j’étais encore humaine. Jamais je ne pourrais revoir mes parents, mes amis et Simon… Ils devaient me croire morte, et pourtant s’ils savaient, c’était un sort encore pire qui m’avait été réservé.
Ma mère s’inquiétant pour un rien me manquait, ma maison que je n’avais jamais quittée depuis gamine me manquait, Simon et ses plaisanteries me manquaient, même les cours de M.Bavlenski me manquaient… « Au crépuscule de la vie », tient il l’avait bien choisi son livre!

Ce soir-là, j’entendis Riley arrivait avant qu’il ne soit là car, comme les autres, j’avais senti l’odeur du sang humain qui approchait. Je ne voulais pas revivre çà mais je savais pertinemment que je perdrais tout contrôle. Katrine vint me chercher dans la chambre sans un mot et m’emmena dehors, là où nous nous entraînions. Comme des animaux, tous se jetaient sur le festin que leur offrait Riley. J’étais dégoûtée par ce que je voyais et pourtant tout mon corps voulait se ruer vers l’avant comme eux. Ma gorge me brûlait tellement, j’étais esclave de cette odeur.
- Lâche prise Bree, oublie qui tu es pendant quelques minutes, me souffla Katrine.
Alors je cessai ce combat intérieur, vain de toute façon. Et au milieu des autres, je laissai mes instincts de monstre prendre le dessus. Plus tard, quand la nuit fut tombée, de nouveau enfermée dans ma solitude, les mots de Katrine me revinrent à l’esprit: combien de temps cela durerait-il? Et si à force de lâcher prise j’en oubliais qui j’étais. Dans combien de temps le monstre prendrait-il le dessus? Qui étais-je maintenant? Un simple fait s’imposa alors à moi: Bree Juliard était morte dans le parc près de la librairie.

Aucune autre orgie de ce genre n’eut lieu car notre départ proche fut annoncé. En effet, Riley nous rassembla tous le lendemain; il avait cette prestance qui faisait qu’il était écouté par tous. Une odeur me chatouillait les narines sans que je sache en trouvait l’origine. Debout sur une table, Riley s’adressa à l’ensemble du groupe.
- Tous ici savaient que les efforts fournis ne sont pas sans raison, il sera bientôt temps d’accomplir la mission pour laquelle nous avons tous été réunis. Ce soir, au coucher du soleil, nous nous mettrons en route vers le nord-ouest et demain matin nous ferons front à nos ennemis.
Un grand silence s’abattit sur la salle. Alors voilà pourquoi nous avions été kidnappés et transformés en monstres. Pour nous battre. Les choses devenaient tout d’un coup si réelles.
- Notre cible principale est une humaine que vous reconnaîtrez facilement grâce à son odeur, reprit Riley.
Associant le geste à la parole, il sortit de sous sa veste, un vêtement, un corsage rouge plus exactement, qui provoqua des frissons dans tout mon corps. Ainsi c’était çà que j’avais senti en entrant dans la pièce. Je sentais les autres aussi tendus que moi.
- La trouver ne sera pas une difficulté, mais la tuer ne sera pas forcément aisé. Elle sera protégée par des vampires, mais différents de nous. Ces vampires sont étranges et ont les yeux jaunes. Ils seront moins forts mais auront plus d’expérience et surtout ils seront bien moins nombreux! nous expliqua-t-il. La victoire est à nous!
Une acclamation gronda tout autour de moi. Tous étaient pressés de se battre, de jouer de leur nouvelle force. Une fois de plus, je me réfugiai dans la petite chambre où Katrine me rejoignit quelques minutes plus tard.
- Nous devons tous rejoindre Riley d’ici une heure à l’extérieur, c’est lui qui nous guidera à travers les montagnes, me dit-elle en s’allongeant près de moi sur le lit.
Je hochais la tête en guise d’acquiescement. Je n’avais pas envie de discuter et Katrine respecta mon silence. Je contemplais le plafond, m’égarant dans mes souvenirs humains.
Une fois de plus, ce fut Katrine qui me ramena à la réalité. Je me levai, incertaine. Le temps était venu de partir et de se battre pour des raisons qui m‘étaient totalement inconnues.

° ° °
Combats et imprévus
Dehors, tous attendaient Riley qui ne tarda pas à se montrer, et sans un mot nous le suivîmes dans la forêt toute proche. Je laissai mes jambes se dégourdirent, ce qu’elle n’avait pas fait depuis longtemps, me faufilant entre les arbres avec un naturel déconcertant, l‘irrégularité du sol ne me posant aucun problème. Nous avalions les kilomètres sans ralentir l’allure, infatigables et rapides. La vitesse faisait virevolter mes cheveux, elle me donnait un sentiment de liberté et de légèreté. Le relief s’accentuait, et l’aube pointa. Mais nous filions encore et toujours.
Nous redescendions le flanc d’une montagne quand quelque chose changea. Une odeur familière me chatouilla les narines, elle était partout sur les arbres, le sol. Elle embaumait l’air, et embrumait nos pensées. Tous l’avaient reconnue immédiatement, c’était l’odeur de l’humaine au corsage rouge. Suivant la piste avec une frénésie nouvelle, nous nous frayions un chemin à travers l’épaisse forêt qui nous entourait.
Un peu plus loin cependant, la piste se divisait en deux, et ne sachant quelle direction prendre, je suivais Katrine. Certains étaient devant nous, d’autres avaient du suivre l’autre piste, tous étaient devenus incontrôlables à l’image de moi-même. L’odeur se faisait de plus en plus vive, la tête me tournait, mes pensées uniquement concentrées sur cette odeur et ce qu’elle laissait présager.
Quelque chose m’envoya terminer ma course dans un arbre sans que j‘ai le temps de réagir. Retombant sur mes pieds, je relevai la tête pour faire face à la menace qui venait de surgir. Les étranges vampires aux yeux jaunes avaient du nous repérer.
Devant moi c’était la cohue, certains se relevaient, d’autres faisaient déjà face à l’ennemi. Mais pas celui auquel j’avais cru faire face. Des loups, énormes et monstrueux, nous encerclaient, leurs grondements sourds résonnant à mes oreilles.
Le combat était confus et sanglant, j’évitai un des monstres qui se ruait vers moi pour me diriger vers Katrine qui était déjà entrée dans la bataille. Un loup d’une couleur grise lui faisait face. Je n’osai plus bouger, tétanisée, ne sachant quoi faire. Pas préparer à cette éventualité, j’étais perdue.
En une seconde tout fut terminé, Katrine s’élança et le loup lui brisa la nuque d’un coup de mâchoires. Son corps désarticulé retomba bien loin de la scène de massacre qui se déroulait devant mes yeux.
Retrouvant l’usage de mes jambes, je fuyais à travers la forêt. D’autres de mes compagnons avaient choisi la même option que moi. Le bruit des loups foulant le sol juste derrière nous me martelait le crâne. Je voulais mettre le plus de distance possible entre ces grandes mâchoires et moi.
En pleine course, je débouchai sur une clairière. Manquant de tomber, je stoppai mon élan aussi brusquement qu’il avait commencé. Devant moi les étranges vampires aux yeux jaunes nous attendaient.
Les loups arrivèrent juste derrière nous. Se fut la débandade parmi mes congénères et je restais figée ne sachant pas si ma mort en serait plus douce. Un loup noir me fit basculer sur le sol et sa gueule béante se retrouva à quelques centimètres de moi.
- Ne me faites pas de mal, dis-je d’une voix que je ne reconnaissais pas. Les mots étaient sortis tout seuls, dans un dernier instinct de survie.
Le loups surprit se figea.
- Sam attends, dit une voix calme près de moi.
J’aperçus un homme près de moi, les yeux jaunes-marrons. Il m’observais d’un air surpris. Le loup grogna et s’éloigna. Très vite, je remarquai que j‘étais allongée au milieu de cadavres, mais je n‘osai pas pour autant me relever. Je fermai les yeux ne voulant pas faire face à la mort.

° ° °
Espoirs et désillusions
Qu’attendait cet homme pour me tuer? Une voix douce qui me rappela celle de Katrine s’adressa alors à moi.
- Consens-tu à te rendre? Nous ne te ferons pas de mal si tu restes calme.
J’étais totalement abasourdie. Finalement ma mort imminente ne l’était plus tant que çà. Ouvrant de nouveau les yeux, j’acceptai sa proposition avec un hochement de tête frénétique.
- Très bien, dit-il avec un sourire, relève toi. Je m’appelle Carlisle.
Je m’efforçai de ne pas regarder les corps autour de moi en suivant l’homme aux yeux jaunes, Carlisle, qui me fit asseoir près d’un feu. L’odeur qui s’en dégageait était nauséabonde, et une fumée mauve montait haut dans le ciel. Voyant d’autres vampires aux yeux jaunes jeter les corps qui m’entouraientt il y a quelques instants encore, je compris rapidement à quoi servait ce feu gigantesque.
Je laissai une plainte stridente sortir du fond de ma gorge espérant du même coup faire jaillir toute la détresse et la peur accumulées en moi. Katrine, la seule personne parmi ces monstres à m’avoir jamais épaulée, était morte, son corps carbonisé à l’heure qu’il est. Je me sentais si seule à ce moment précis. Pourquoi n’étais-je pas morte comme les autres?
Le vampire s’approcha de nouveau de moi et se pencha de façon à être à ma hauteur.
- Nous ne te voulons aucun mal, mais tu ne pourras plus vivre comme tu le faisais auparavant. Si tu le choisis, tu peux rester ici avec nous mais tu devras te plier à nos règles. Tu ne boiras plus jamais de sang humain, et devras te satisfaire de celui des animaux. Se sera difficile mais c’est possible, ma famille et moi survivront tous de cette façon ici.
Sa voix était douce, rassurante, mais ferme. Il n’y avait pas d’alternative à ce qu’il me proposait. En entendant le mot famille, je distinguai au dessus de son épaule un petit groupe de personnes, sa notion de famille je suppose.
Je secouai la tête, tout étais si confus. Je voulais qu’on me rende mon ancienne vie pas que l’on m’en offre une autre!
Il dut prendre mon mouvement de tête pour un refus, et s’éloigna. J’enroulai mes bras autour de mes jambes, tentant de faire abstraction de ce qui m’entourait. Je n’étais pas en état de prendre une telle décision, et même si j’acceptais, je ne pourrais jamais contrôler les pulsions de mon corps, je n’avais jamais su le faire depuis ma renaissance en monstre. Pourquoi m’avait-on volé ma vie?

J’étais si déboussolée que mon corps mit un moment à réagir à ce qu’il percevait. L’odeur de l’humaine au corsage rouge était plus présente que jamais, brûlant ma gorge et annihilant toutes mes pensées. Elle était là, à seulement quelques mètres de moi, enveloppée dans une parka, son regard rempli de peur braquait sur moi.
Je ne pouvais détacher mon regard d’elle. Comment pouvaient-ils tous se tenir si près d’elle? J’entendais son cœur qui s’accélérait, mon corps tout entier était pris d’une telle frénésie que s’en devenait douloureux de lui résister, ma volonté allait partir en fumée d’un instant à l’autre.
Repoussant la tête en arrière, je criai pour ne plus penser. L’angoisse agitait mon corps en tout sens; les ongles plantés dans le sol, j’essayai de m’ancrer dans la terre pour m’empêcher de sauter sur l’humaine. Quelqu’un s’approcha de moi en grondant, l’air menaçant. Avez t’il peur que je m’en prenne à leur invité? Dans ce cas il n‘avait pas tort, je perdrais le contrôle tôt ou tard.
Le vampire prénommé Carlisle le retint d’une main et se plaçant devant lui, il s’adressa à moi.
- As-tu changé d’avis jeune fille? me demanda-t-il. Nous ne tenons pas à te détruire mais nous n’hésiterons pas si tu ne te maîtrises pas.
- Comment arrivez-vous à le supporter, dis-je d’une voix saccadée par les efforts que je déployais pour rester assise à cet endroit. Je la veux.
Mon regard se tourna une nouvelle fois vers l’objet de ma souffrance. Un homme s’était interposé entre elle et moi. Pour la protéger de moi certainement.
- Tu dois le tolérer, reprit Carlisle. Tu dois apprendre à exercer ton contrôle. C’est la seule façon de te sauver la vie.
Détournant mon regard de la fille, je mettais ma tête entre les genoux. Le feu de ma gorge avait du atteindre mon cerveau et avait embrouillé toutes les connexions, car j’étais incapable de réfléchir à ce qu’on me proposait. Je ne savais pas comment je le savais, mais comme pour Katrine, je savais que Carlisle ferait tout pour m’aider. Mais cela serait-il suffisant. Est-ce que je pouvais être à la hauteur de ce qu’il attendait de moi?
Du fond de mon agonie, j’entendis de longs manteaux glissaient sur le sol et les voix de nouveaux venus s’élevèrent dans le silence. Je ne cherchais pas à comprendre ce qu’ils pouvaient se dire jusqu’à ce qu’on s’adresse à moi.
- Toi! Ton nom? me lança une voix dure dénuée de tout sentiment.
Je relevais la tête, et lançai un regard méprisant à mon interlocutrice. Celle-ci ne devait pas être beaucoup plus âgée que moi, elle avait les prunelles rouges sang et son visage angélique au sourire sadique me figea. Elle était à la fois si belle et terrifiante.
Puis tout d’un coup ce fut le chaos dans ma tête. La douleur était inimaginable, différente de celle de ma transformation car elle n’attaquait pas mon corps mais mon esprit. La douleur était telle que mon corps se contorsionna dans une positon bizarre et un hurlement aigu jailli de ma bouche. La torture était telle que pendant un instant j’en oubliai qui j’étais. Puis mon corps retomba par terre comme une poupée de chiffon.
- Ton nom, répéta-t-elle de cette même voix inflexible.
- Bree, réussis-je à articuler.
Elle sourit de plus belle et la torture recommença. Mon agonie se poursuivit dans mes hurlements. Je retombai face contre terre. Un air satisfait se peignit sur son visage.
- Cette histoire est-elle vraie Bree? Étiez-vous vingt?
Je m’attendais à subir de nouveau la torture qu’elle aimait tant m’ingliger, mais apparemment elle voulait d’abord une réponse.
- Dix-neuf ou vingt, peut être plus, aucune idée, haletai-je.
- Cette Victoria t’a-t-elle créée?
- Peut-être. Riley n’a jamais prononcé son nom. Cette nuit-là, je ne l’ai pas vu…il faisait sombre, et j’avais mal… Riley ne voulait pas que nous pensions à elle.
J’essayais de rendre mes réponses les plus cohérentes possibles espérant ainsi échapper à la torture.
- Parle-moi de Riley, m’ordonna-t-elle. Pourquoi vous a-t-il amenés ici?
Comprenant que je n’avait pas d’autres choix, je lui racontais ce que je savais. Que Riley voulait que l’on détruise les vampires aux yeux jaunes et que l’on trouve l’humaine qui se trouvait près de moi à présent. Je lui expliquais aussi comment nous avions été séparés dans la forêt, puis comment le groupe avait été massacré. Puis la proposition de Carlisle lorsque je m’étais rendue.
- Malheureusement, il n’était pas en position de te faire cette offre. Enfreindre les règles a des conséquences.
Sa voix devenue tendre me faisait encore plus peur.
Elle s’adressa aux autres mais je n’y prêtai aucune attention. Que voulait-elle dire par enfreindre les règles a des conséquences? Allait-elle une fois de plus me torturer?!
- Félix, ordonna d’une voix forte la jeune femme qui m’avait interrogée.
- Un instant! s’écria le jeune vampire qui protégeait l’humaine. Nous pourrions expliquer les règles à cette jeune fille. Elle paraît prête à apprendre. Elle ignorait ce dans quoi on l’entraînait.
- Nous sommes tout disposés à prendre Bree en charge, ajouta Carlisle.
Il avait raison, je ne savais pas pourquoi on m’avait entraînée dans cette bataille, je n’avais jamais voulu çà! Quant à apprendre, se serait difficile mais mon instinct de survie m’aiderait peut être à surmonter les épreuves. Ils semblaient tous si disposés à m’aider, qu’inconsciemment j’espérais ne pas les décevoir. Mais l’espoir est parfois une attraction bien dangereuse et j’en payai vite les frais.
- Nous ne tolérons aucune exception!
Elle était amusée du comportement des deux hommes, comme si elle se délectait de la situation.
Qu’allait-il advenir de moi alors?
- Règle moi çà Félix, je veux rentrer!
Me désignant du menton, sa voix était sans pitié. Le denommé Félix s’approcha de moi, il était grand et large d’épaules, son visage caché sous un capuchon. Ce qui m’attendait était inéluctable, personne ne viendrait me sauver et je ne me réveillerais pas cette fois-ci. Fermant les yeux, je pensais que cette fois-ci je pourrais au moins me souvenir une dernière fois des visages de ceux que j’aimais. Les visages de Simon et de ma mère flottèrent devant mes paupières. Puis un grondement grave et rauque se fit entendre tout près de moi et je poussai un dernier cri.

Orthographe : 2 et 2.5
Respect des consignes : 1 et 1
Respect de l'histoire et du sujet : 5 et 5
Originalité : 5 et 5
Emotion : 3 et 3
Moyennes : 16 et 16.5
Total : 16.25
Commentaire de Keedie : Les - : Quelques fautes d’orthographe et de grammaire.Les + : C’est très bien écrit et détaillé. Le fait de mettre plusieurs chapitres comme tu l’as fait ‘est vraiment bien. Tu as bien détaillé tout le long la construction de l’armée, le conditionnement des nouveau-nés. Tout en étant concentrée sur Bree, c’était bien.
Commentaire de Cinderella : Jolie histoire, effrayante et bien écrite