samedi 13 septembre 2008

Imprégnation de Jacob

Par Barbara D

C’était vraiment la pire chose qui pouvait me tomber dessus ! Je devais vraiment avoir la poisse. Mais je n’y pouvais rien moi. C’était comme ça. J’étais un loup garou et ça faisait partie de moi ! Enfin, tout de même… ce n’était absolument pas comme ça que j’imaginais mon imprégnation lorsque je avais vécu les leurs au travers de Quil ou de Jared. C’était vraiment quelque chose de magique.
A vrai dire, j’avais presque renoncé à l’idée de vivre un jour l’imprégnation. Bah… pour s’imprégner il fallait d’abord rencontrer l’objet de l’imprégnation et pour ça il fallait regarder les filles.
Moi je ne regardais jamais les filles.
Mon esprit était focalisé sur une seule fille. Bella.
Mais elle ne me regardait pas comme je la regardais. Elle m’aimait, elle me l’avait dit, mais jamais elle ne m’aurait aimé comme je l’aimais. Elle préférait les vampires aux loups-garous.
Elle était tout pour moi. Je l’aimais.
Je savais que ce n’était rien comparé à l’imprégnation. L’amour qu’avait éprouvé Sam pour Leah était sans pareil mais il n’avais pas survécu à l’imprégnation qui l’avait frappé et uni à jamais à Emilie. Mais je tenais à cet amour pour Bella et ne voulais pas le voir anéanti. Ça aurait sûrement signifié la fin de notre amitié aussi.
Elle pouvait vivre sans moi et une fois imprégné, j’aurais pu vivre sans elle, mais je n’en avais pas envie. De plus, une petite part d’elle m’aimait et ça me suffisait.
Puis elle avait accouché de ce monstre. Monstre qui avait failli la tuer de l’intérieur. Elle avait du devenir comme eux pour survivre. Mais j’avais donné mon accord. Je la préférais transformée en monstre que morte.
En fait, je lui avais affirmé le contraire un jour. Et c’est là que j’avais réalisé que c’était faux. Je tenais à cette petite part d’elle qui m’appartenait, et, Bella morte, elle disparaîtrait et me laisserait seul.
Cependant, à l’instant même où cette chose était sortie de son ventre, j’avais compris que Bella ne serait plus jamais celle que j’avais aimée, et cet amour que j’avais craint de voir disparaître s’était évanoui sans que je m’en rende compte.
J’avais quitté la pièce où la Bella que je connaissais avait disparue.
Elle allait me manquer. Et sa disparition était la faute d’une seule personne, de ce monstre qu’elle avait engendré. Il m’avait paru évident que cette horreur n’avait pas sa place sur Terre et puisque ces sangsues ne s’en rendaient pas compte, c’était à moi de la détruire. J’avais en un instant décidé de venger sa mort de celle qui avait autrefois emprisonné mon cœur.
Mais c’est à cet instant que l’imprégnation m’était tombée dessus, somme une malédiction.
Renesmée.
Elle était à présent le centre de mon monde, comme Claire pour Quil ou Emilie pour Sam. La sensation de plénitude m’avait alors envahi, mais aujourd’hui c’était la peur et la crainte qui s’étaient emparées de moi.
La petite Renesmée était très, très jeune et je me rappelais très bien la réaction de Bella lorsqu’elle avait appris que Claire n’avait que 2 ans.
Mais bien plus, c’était la fille d’Edward et même si les évènements de l’été nous avaient rapprochés, nous étions toujours des ennemis héréditaires et notre rivalité concernant Bella n’avait absolument pas aidé.
J’avais toujours su qu’au fond de lui il avait désiré ma mort autant que j’avais désiré la sienne, mais aujourd’hui, c’était différent. J’avais perdu Bella, une de mes raisons de vouloir son départ et lui avait gagné une motivation, la protection de sa fille. Je savais qu’il m’avait haï pour l’amour que j’éprouvais envers Bella, tout comme je l’avais fait. Mais cette haine n’était rien comparée à ce qu’allait être celle qu’il éprouverait à mon encontre en apprenant la nouvelle de mon imprégnation pour Renesmée.
L’imprégnation ne m’avait pas frappé depuis plus d’une minute que j’entendis Edward à l’étage. Le grognement qu’il émit fut bien plus impressionnant que tous ceux qu’il avait produit en ma présence et cela n’annonçait rien de bon. Alice et Carlisle coururent à l’étage, craignant que ce grondement ne soit dû à la santé de Bella.
Mon ouïe de loup garou était bien plus développée que l’avait été celle de ma vie d’humain, et c’est donc sans aucune difficulté que j’entendis l’échanges entre Edward et sa sœur.
« Que ce passe-t-il Edward ? » dit-elle. « Je n’ai rien perçu dans l’avenir proche de Bella. »
« Ce n’est pas Bella qui va avoir des soucis » déclara-t-il d’un ton très agressif. « Reste près de Bella » lui ordonna-t-il avant de descendre l’escalier en un éclair.
A peine moins d’un quart de seconde plus tard il se trouvait face à moi, les lèvres retroussées sur ses dents parfaites, ses jambes fléchies en position d’attaque. Mais avant qu’il ait pu se jeter sur moi pour me réduire en miettes, son père avait saisi son bras et lui demanda ce qui se passait.
« Ce chien galeux a eu l’audace de s’imprégner de Renesmée. De mon enfant. De celui de Bella. » dit-il dans un murmure qui me dressa les cheveux sur la tête. « Je m’en vais lui arracher la tête. »
Mais heureusement pour moi, Carlisle était peut être la seule personne capable de raisonner Edward, et une fois de plus je pensais que cet homme là avait parfois bien plus d’un humain que d’un vampire.
Je profitais de cet instant pour tenter de plaider ma cause.
« Je suis vraiment désolé. Je ne contrôle pas l’imprégnation et tu le sais mieux que quiconque. Je ne sais pas quoi… »
Mais il ne me donna pas l’occasion de terminer ma phrase, m’interrompant d’un rugissement de rage.
« Je suis désolé moi aussi »dit-il, « mais je ne me contrôle plus. Je t’appréciais bien mais tu n’aurais jamais dû commettre cette terrible erreur. »
Ce fut réellement la première fois où j’ai véritablement craint Edward. Autrefois, il y avait Bella et l’amour qu’elle me portait. Il ne m’aurait fait aucun mal à l’époque où je comptais pour Bella. Aujourd’hui, elle n’existait plus et me tuer n’aurait pas l’aurait pas affectée tant que ça. Je n’étais plus quelqu’un de particulier à ses yeux.
Encore une fois, ce fût Carlisle qui me sauva la mise.
« Toi qui es capable de lire les pensées des gens, peux-tu me dire exactement ce que Jacob ressent à cet instant précis ? »
La question sembla déstabiliser Edward pendant un instant, puis sans me quitter des yeux, il y répondit.
« C’est très difficile à décrire… il y a de la crainte. Il a peur de moi. Et tu as bien raison sale cabot ! »
Jetant un regard à son père, il comprit qu’il ne répondait pas réellement à sa question et me fixa à nouveau.
« Il me craint, mais il est aussi très attiré par Renesmée. » Il ne pu retenir un grondement de rage. « C’est comme si elle était un aimant pour lui. Si tu écoutes attentivement tu verras qu’il a calqué son rythme cardiaque au sien. »
Cette remarque me fit sursauter. Ce n’était pas possible. Je ne maîtrisais pas ce genre de chose, ça devait être une coïncidence.
« Il n’en était d’ailleurs pas conscient avant maintenant. » ajouta-t-il. « Il est très préoccupé par elle. Si je n’étais pas sur le point de le réduire en bouillie, il serait déjà parti la retrouver. Il lui est très difficile de rester même à quelques mètres d’elle. »
a mesure qu’il exprimait à voix haute mes sentiments, je prenais conscience de leur présence et cette prise de conscience ne faisait qu’amplifier leur intensité.
J’étais attiré par Renesmée. Je l’aimais.
Cette pensée arracha à Edward un grognement de fureur.
Oui. Je l’aimais.
Mais pas comme j’avais aimé Bella. Non. Ce n’était pas ça. J’étais comme son frère. Je devais la protéger. M’assurer de son bonheur, de sa bonne santé. Je ne supporterais pas qu’il lui arrive quoi que ce soit.
« Ce n’est pas une raison ! » hurla Edward. « C’est ma petite fille ! Elle a à peine 2 heures et tu lorgnes déjà sur elle comme sur un bout de viande ! Je ne te laisserais jamais l’approcher ! Tu ne me l’enlèveras pas ! »
Je lisais dans son regard une fureur que je ne lui connaissais pas. A mes yeux, Edward était quelqu’un qui savait maîtriser ses émotions mieux que personne. Il m’avait haï, avait certainement voulu mon départ, sinon ma mort, mais jamais, non, jamais il ne l’avait montré d’une telle manière. Il s’était toujours contenu.
Mais aujourd’hui c’était différent. Si il avait aimé Bella et souhaité son bonheur au point un jour de me demander de lui faire un enfant, pour Renesmée, il ne possédait pas cette générosité. Je lisais clairement qu’elle était sa fille et qu’il ne me laisserait pour rien au monde la lui voler. L’amour qu’il possédait envers elle avait quelque chose d’étrange. C’était une part de lui.
Mais elle était une part de moi également, bien plus que l’avait été Bella et il devrait faire avec.
Malheureusement, cette pensée ne lui échappa pas et dans un rugissement assourdissant qu’il se rua sur moi et me plaqua contre le sol avec une force herculéenne. Même si je comprenais sa volonté de protéger sa fille, je ne comprenais pas qu’il ne remarque pas que nous avions le même but !
« Elle sera heureuse ne t’inquiètes pas, mais ça ne sera pas grâce à toi. J’ai toléré ta présence près de Bella pour te remercier de tout ce que tu avais fait pour elle, j’ai toléré ta présence dans ma maison, mais seulement parce que c’était ce qu’elle voulait. Aujourd’hui tu dépasses les bornes. J’ai été indulgent mais c’est fini. Tu vas quitter cette maison et laisser ma famille tranquille. »
J’avais envie de riposter, de me défendre, mais je restais figé, je savais qu’il avait raison.
M’imprégner d’un bébé avait été une grave erreur mais je n’y étais pour rien, c’était plus fort que moi. Et alors que je voulais me battre à mon tour, j’étais incapable de bouger, mes yeux toujours fixés sur le petit ange dans les bras de Rosalie. Elle avait besoin de moi mais bien moins que j’avais besoin d’elle.
J’avais besoin d’elle et je devais me battre pour rester.
Reprenant mes esprits, je repoussais Edward de toutes mes forces, réussissant finalement à l’écarter suffisamment de moi pour me glisser hors de ses bras.
Nous étions maintenant tous deux à croupis, face à face, nos yeux fixés l’un sur l’autre. Je savais que lorsque je déciderais d’attaquer, il serait le premier au courant. Je devais donc attendre qu’il fasse le premier pas et guetter très attentivement le signe qui m’indiquerait son assaut.
Mais il savait que je l’attendrais et ne me fit pas ce plaisir.
Il semblait attendre quelque chose lui aussi mais moi, j’étais incapable de dire quoi.
Nous restâmes là, à nous fixer, guettant l’erreur que l’un ou l’autre commettrait et qui ouvrirait à son adversaire un passage pour l’attaquer. Mais je serais plus fort, rien ne pourrait me déconcentrer, rien n’était assez puissant pour me détourner de mon but : faire comprendre à Edward que ma place était près d’elle, par la force ou non.
Mais ça non plus je ne l’avais pas prévu… Etre loin de Renesmée me rendait… malade. Je voulais la voir de près, m’assurer qu’elle n’avait pas faim, qu’elle n’avait pas peur, qu’elle ne s’ennuyait pas… Et c’est dans un mouvement incontrôlable que je commis l’erreur fatale et détachais mon attention d’Edward pour tenter de l’apercevoir.
Avant même que j’ai pu tourner la tête complètement, il se trouvait déjà sur moi, ses crocs à quelques centimètres de ma gorge. Quelle chance qu’Edward ait eu un siècle pour apprendre à se maîtriser ! Qu’est-ce que ça aurait été si il avait été nouveau-né, comme ils disent ! Cette grande expérience m’avait offert 1 minute 30 de plus de vie !
C’est alors que dans un rire tonitruant, il se releva et me libéra. Je cherchais à comprendre ce geste, guettant une nouvelle attaque surprise, mais dans son regard, je ne vis qu’une profonde hilarité et un peu de… pitié ?
Je n’y comprenais plus rien. Quelqu’un allait devoir m’expliquer ce qui venait de se passer. Avais-je eu un moment d’absence qui justifierait la tournure des choses ?
Si Carlisle et Alice était restés proches sans pour autant prendre part à l’affrontement, ils n’avaient pas plus compris que moi.
Même Blondie dans le canapé avait sursauté en entendant Edward s’esclaffer de la sorte.
« Que se passe-t-il Edward ? » demanda Alice l’air vexé. Habituellement, elle était la première au courant de tout, et elle était si proche d’Edward que souvent un simple regard leur suffisait à se comprendre. Mais là c’était clair. Elle était aussi paumée que moi.
Toujours sur mes gardes, je me relevais doucement, sans perdre Edward des yeux. Ce sourire satisfait était encore dessiné sur son visage.
Dans un soupir d’aise, il répondit à la question que tout le monde se posait et que seule Alice avait exprimé à voix haute.
« Il est vrai que je pourrais te tuer, te réduire en charpie… Mais tu as raison, je sais me contrôler, je sais maîtriser mes émotions, j’ai eu 80 ans pour ça… Mais ça n’est pas le cas de tout le monde. »
Les regards des membres de sa famille étaient toujours tournés vers lui, ils n’avaient pas saisi.
Moi si.
Renesmée était un bébé. Son bébé.
Elle ne saurait pas se maîtriser autant qu’Edward. Et puis, ça ne lui ferait rien de me blesser ou même de me tuer, elle avait une bonne raison.
A mesure que je comprenais le sens des ses paroles, la crainte se dessinait sur mon visage. Jamais je n’avais eu aussi peur de ma vie. Elle n’hésiterait pas. Même pas une seconde.
« Bella va me tuer… » murmurais-je alors. Dans la pièce, seul Edward respirait encore. Il riait même.

Orthographe : 2.7 et 3
Respect des consignes : 1 et 1
Respect de l'oeuvre et du theme : 5 et 5
Originalité : 5 et 5
Emotion : 2 et 3
Moyenne : 15.7 et 17
Total : 16.35

Commentaire Keedie : Les - : Euh je trouve pas ^^. Deux trois fautes d’ortho c’est tout. Les + : J’aime bien, c’est bien écrit. C’est joli. J’aime le « pétage de plomb » d’Edward quand j’avais participé à un concours de fictions j’avais moi-même inventé une prise de tête entre Jacob & Edward. Sinon j’aime bien la fin, parce que lorsqu’on connait la réaction de Bella vis-à-vis de l’imprégnation c’est assez amusant. C’est une bonne fiction.

Commentaire Cinderella : Très peu de fautes d'orthographe ou grammaire, histoire très bien écrite et prenante, Elle me ferait presque changé de camps… L'histoire est respectée, et malgré le peu de marge de manœuvre tu as su nous pondre une histoire originale et qui foutrait presque la frousse.

1 commentaire:

  1. J'adore c'est très bien écrit et je comprends mieux les sentiments de Jacob maintenant <3

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